Grève dans les prisons de jeudi à vendredi soir contre la violence envers les gardiens

Les grévistes dénoncent les violences à l’encontre du personnel et veulent une réponse rapide.
Des actions de grève auront lieu dans toutes les prisons du pays de jeudi à vendredi soir. Les grévistes dénoncent les intimidations et les violences à l’encontre du personnel et veulent attirer l’attention des responsables politiques sur la nécessité d’une “réponse rapide et décisive à la terreur”.
Les syndicats ont déposé un préavis en front commun pour une grève de 24 heures à partir du jeudi 22 mars à 22h00. Cette décision fait suite à l’agression qui a visé le véhicule privé d’une gardienne de la prison de Haren au début du mois. Un “gros pétard placé au niveau du pare-brise de la voiture” de la gardienne, d’après le parquet de Charleroi. Samedi soir, un gardien de la prison d’Andenne a été agressé par un détenu souffrant de troubles psychiatriques. Un autre incident a également été signalé à la prison de Haren le week-end dernier, selon Robby De Kaey, le secrétaire fédéral du syndicat socialiste ACOD/CGSP. Pendant la grève, une manifestation statique sera aussi organisée devant le bureau de la ministre de la Justice Annelies Verlinden (CD&V), à Bruxelles.
Les syndicats ont demandé à la ministre de recevoir une délégation syndicale restreinte afin de discuter des revendications du personnel en grève lors d’une réunion en face à face. Les discussions avec l’employeur ne donnent pas assez de résultats, estime Robby De Kaey, qui s’attend à ce qu’il faille rapidement adopter des mesures plus strictes contre l’agression, la drogue et les smartphones en prison.
Des détenus sous bracelet électronique
“En tant que syndicat, nous pensons qu’il est possible de prendre des mesures qui ne nécessitent pas de ressources budgétaires et pour lesquelles le directeur général ne dépend pas de partenaires extérieurs”, dit-il. Selon le secrétaire fédéral, il y a une grande volonté de faire grève au sein du personnel pénitentiaire. Lundi, la ministre flamande de la Justice, Zuhal Demir (N-VA), a indiqué qu’elle souhaitait placer 4.000 détenus supplémentaires sous bracelet électronique d’ici fin 2027. En raison de la surpopulation carcérale, 3.400 criminels condamnés sont actuellement dans la nature, en attendant une place en cellule.
Belga – Photo : Belga