Gouvernance, transparence, accueil… : le Samusocial fait un premier bilan de ses changements
Quatre ans après les recommandations de la commission d’enquête du Parlement bruxellois sur son fonctionnement, le Samusocial a connu de nombreux changements. Stéphane Heymans, président du Samusocial, évoque ce premier bilan sur le plateau du 18h.
Ce jeudi, le ministre bruxellois de l’Action sociale et de la Santé Alain Maron (Ecolo) a présenté devant le Parlement bruxellois un premier bilan des actions menées au Samusocial afin de suivre les recommandations exprimées suite à la commission d’enquête menée en 2017 et 2018 par ce même parlement. Une trentaine de recommandations avaient été confirmées et quatre ans plus tard, près de la moitié d’entre elles ont été suivies, ressort-il de ce premier bilan. Et un tiers est en cours de réalisation.
Le “New” Samusocial a donc mué depuis quatre ans avec trois objectifs prioritaires : “Améliorer la gouvernance et la gestion interne, améliorer la qualité de l’accueil et des services offerts et restaurer la confiance auprès de toutes les parties prenantes”.
15 recommandations, notamment concernant la nouvelle équipe à la tête du Samusocial, la gouvernance, le plafond des rémunérations, la comptabilité et les procédures de gestion et de contrôle, ont été suivies, ressort-il du rapport présenté ce jeudi devant le Parlement bruxellois. 9 recommandations sont en cours de réalisation et 4 sont à l’étude.
Aucun remboursement perçu
Concernant la procédure judiciaire destinée à la récupération des montants de jetons de présence perçus indûment par les dirigeants du Samusocial, la mise en demeure de ces ex-administrateurs n’a pas abouti. Une enquête judiciaire a été lancée et l’ASBL s’est constituée partie civile dans cette affaire. “Nous avons décidé d’aller en justice, mais nous avons encore reçu aucun remboursement”, confirme Stéphane Heymans.
La confiance est-elle toutefois rétablie entre le Samusocial et le public bruxellois ? “On a surtout travaillé sur la qualité de l’accueil pour restaurer la confiance avec les sans-abris eux-mêmes”, confirme le président du Samusocial. “On a également travaillé avec le secteur du sans-abrisme en essayant de casser cette image de monopole. Nous avons également essayé d’améliorer notre communication en étant transparent sur ce que le Samusocial fait, sur le travail d’accueil et de réinsertion mené auprès du public précarisé”, explique-t-il.
Actuellement, le Samusocial, qui représente 400 à 500 travailleurs, accueille chaque jour plus de 1 500 personnes dans 12 centres d’accueil, avec en prime des équipes mobiles qui travaillent sept jours sur sept, vingt-quatre heures sur vingt-quatre pour aider les plus démunis de la capitale. La crise sanitaire du Covid-19 a évidemment touché l’association : “On a travaillé sur une réorganisation, tout en restant flexible sur ces crises depuis deux ans. On a dû augmenter le nombre de places pour faire face aux foyers”. Un travail qui se poursuit désormais…
■ Interview de Stéphane Heymans, président du Samusocial, par Camille Tang Quynh dans Le 18h.