Friches : inquiétudes du secteur de l’immobilier
Alors que le tribunal de première instance de Bruxelles a ordonné à la Région de suspendre l’urbanisation et l’imperméabilisation des terrains non bâtis de plus de 0.5 hectare jusqu’à l’adoption du Plan régional d’affectation du sol (PRAS), le secteur de l’immobilier se dit inquiet par cette décision.
Si la décision est confirmée, plusieurs projets seront impactés, dont la friche Josaphat à Schaerbeek, le marais Wiels, le Bempt à Forest ou encore le Grand Forestier à Auderghem. La justice a décidé d’imposer un moratoire sur les friches, ce qui fait le bonheur des défenseurs de la nature. Du côté du secteur immobilier, on craint une perte d’emploi. “Il y a un lien direct entre les investissements dans la construction et le nombre d’emplois. Si on investit moins, il y aura une perte d’emploi”, regrette Laurent Schiltz, directeur d’Embuild.
En Région bruxelloise, près de 70 friches sont concernées et des milliers de logement en suspens. “Les plus grandes victimes, ce sera les Bruxelles. À cause de cette décision, c’est le logement abordable qui est attaqué de front”, alarme Olivier Carrette, administrateur délégué de l’Union professionnelle du secteur immobilier.
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Mais peut-on concilier protection de la nature et construction? Pour Francis Metzger, président de l’ordre des architectes, les friches sont une solution facile. “Mais on se dit, est-ce que c’est nécessaire de les construire? C’est difficile de répondre. Il n’y a pas vraiment de solution, mais plutôt une réflexion à mener sur les permis d’urbanisme”.
De son côté, la Région bruxelloise examine encore la possibilité de faire appel.
■ Reportage de Vanessa Lhuillier, Charles Carpreau et Corinne De Beul





