Formation bruxelloise : pour Ecolo, c’est non et quatre fois non
Interviews dans la presse et sur les ondes radio: Ecolo a répété jeudi son refus de rallier le MR et les Engagés pour former une majorité en Région bruxelloise.
Les co-présidents des Verts francophones, Marie Lecocq et Samuel Cogolati, étaient les invités du Soir, de LN24, la Première et BX1 pour exprimer à nouveau leur position: le résultats des élections du 9 juin, qui s’est traduit par une déroute d’Ecolo en Wallonie et à Bruxelles, les place logiquement dans l’opposition. “On veut pouvoir respecter le signal archi-clair de la part des électeurs à Bruxelles et en Wallonie. Ce signal, il nous place dans l’opposition. Ce n’est pas une situation confortable ou dont on se réjouit, mais c’est un fait politique”, a expliqué Mme Lecocq dans “Le Soir”. “C’est une question de réalisme politique”, a-t-elle précisé sur BX1.
Les actes posés depuis le 9 juin, en particulier le report de la Zone de basse émission à Bruxelles et la tentative de revenir sur le décumul des mandats, convainc d’ailleurs les écologistes du peu de cas que font les autres partis de leurs priorités. “Quand je vois ce que le MR et la remorque des Engagés font en Wallonie, je n’ai aucune envie de renforcer cet attelage à Bruxelles”, a ajouté M. Cogolati, sur La Première. La Libre a fait écho plus tôt dans la semaine à une “note de convergence” du MR et des Engagés adressée aux écologistes pour les convaincre de monter dans les négociations à la place du PS. Une initiative qui laisse les intéressés de marbre: la fuite instantanée du document dans la presse fait davantage penser à un coup de communication, jugent-ils. “Cette manière de fonctionner, qui consiste à écrire un brouillon de note, ce n’est pas une main tendue mais une communication vers la presse. Je ne sais même pas si on la reçue avant les journalistes”, a fait remarquer la co-présidente sur LN24.
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Si Ecolo choisit l’opposition, Groen tient en revanche la barre des négociations du côté flamand à Bruxelles. Dans la note rédigée par la formatrice Elke Van den Brandt avec Vooruit, l’Open Vld et la N-VA, une simplification des institutions de la capitale occupe une place prépondérante. Ecolo se dit prêt à participer à un tel chantier. “En trente ans, c’est devenu une usine à gaz. Vous pouvez compter sur les écologistes pour faire avancer la gouvernance”, a assuré M. Cogolati. Le ralliement de la N-VA à une possible majorité a provoqué le refus du PS d’entrer en négociation. En 2019, Ecolo avait également rejeté toute discussion avec les nationalistes flamands à l’échelon fédéral. “La N-VA défend un projet de société qui n’est pas le nôtre“, a souligné Mme Lecocq. “Notre projet est inclusif, prend en compte la dimension environnementale, trouve des solutions pour chacun. Ce n’est pas celui de la N-VA qui est un parti indépendantiste, raciste, climatosceptique“, a-t-elle affirmé dans les colonnes du Soir.
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Belga