Formation bruxelloise : l’optimisme n’est pas de rigueur pour l’issue de la réunion à sept partis
Après l’échec, lundi, de la réunion des sept partis qui, selon les informateurs Elke Van den Brandt (Groen) et Christophe De Beukelaer (Les Engagés), peuvent former la seule coalition porteuse de stabilité à Bruxelles dans un délai rapproché, il y avait peu d’espoir, mardi, en début de soirée, que la nouvelle réunion de mercredi midi permette de faire émerger une solution.
Lundi, lors de la réunion avec le MR, le PS, Les Engagés, Groen, Vooruit et le CD&V, le négociateur de l’Open VLD Frédéric De Gucht avait insisté sur une coalition intégrant la N-VA, qui n’était pas présente à la table. Le MR se chauffe plutôt du même bois. Elke Van den Brandt et Christophe De Beukelaer ont quant à eux clairement répété que leur mission était terminée depuis vendredi. L’invitation à la réunion de mercredi émane donc des sept partis collectivement, avaient-ils souligné.
■ Explications d’Emilie Vanhemelen dans Bonjour Bruxelles
On ignore qui présidera cette réunion et qui continuera à prendre l’initiative pour tenter de démêler l’écheveau. Mercredi, M. De Gucht suivra la réunion en ligne car il est à l’étranger, mais l’Open VLD a clairement indiqué mardi que la position du parti n’avait pas changé. Celle du MR non plus. Le président des libéraux francophones, Georges-Louis Bouchez, a laissé entendre mardi que ce qui comptait par-dessus tout, c’était le contenu des réformes. En un mot comme en cent, et indépendamment des conséquences sur l’attitude de la N-VA depuis le gouvernement fédéral, il ne faut pas spéculer sur une mise en retrait de la formation nationaliste flamande à Bruxelles pour espérer un programme de réformes de droite moins ambitieux dans les multiples domaines de compétences de la Région bruxelloise. À ses yeux, les réformes souhaitées par le MR n’ont pas à souffrir d’une cure d’amaigrissement, de ce seul fait voulu par d’autres.
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Le chef de file du MR bruxellois et futur ministre-président pressenti, David Leisterh, qui a pris la parole lors du déjeuner de printemps de l’organisation patronale flamande VOKA Metropolitan mardi, a quant à lui admis en marge de l’événement qu’il ne s’attendait pas à une percée mercredi. En tout cas, il estime qu’il est trop tôt pour reprendre le rôle de formateur. La demande de M. Bouchez d’une prise d’initiative par le PS, responsable selon lui du blocage en raison de son veto à l’égard de la N-VA, mais aussi par le CD&V en raison de sa demande impliquant la création d’un poste supplémentaire qui lui serait destiné au gouvernement régional, n’a quant à elle eu aucun écho au sein de ces formations. Il ne semble pas non plus y avoir eu de contacts dignes de ce nom entre les sept formations.
Sur la manière de procéder pour la suite des opérations, rien n’est clair car plus personne n’a le lead des opérations. S’adressant mardi à des chefs d’entreprise, David Leisterh a insisté sur la nécessité de former rapidement un gouvernement, ne serait-ce qu’en raison de la situation budgétaire difficile de la Région. Mais aussi, parce qu’en l’absence de gouvernement d’ici juin, c’est son épouse enceinte qui choisira le prénom de leur fille, un prénom qu’il n’aime pas, a-t-il dit sur le ton de l’ironie.
Belga