Ahmed Laaouej recherche une majorité progressiste à Bruxelles : la réaction des autres partis
Les Engagés s’en tiennent pour l’instant à l’initiative du MR qui devrait déposer très prochainement un projet de Déclaration de politique générale au Parlement bruxellois, ont-ils indiqué lundi.
La Fédération bruxelloise du PS a annoncé lundi qu’elle avait mandaté son président, Ahmed Laaouej, afin d'”approfondir” des contacts avec différents partis dans la capitale en vue de former une “majorité progressiste” à Bruxelles. Elle n’a pas précisé quelles étaient les formations politiques concernées. “Nous n’avons eu aucun contact dans ce sens. Ni aujourd’hui, ni ces dernières semaines. Le MR, qui a la main comme premier parti, va déposer une proposition dans les prochains jours. C’est conforme à la deadline que nous leur avions donnée. C’est le premier parti à Bruxelles et nous entendons donc donner toutes les chances à leur initiative”, a expliqué le chef de file des Engagés à Bruxelles, Christophe De Beukelaer.
■ Reportage de Bryan Mommart et Laurence Paciarelli
Chez DéFI, l’annonce des socialistes francophones ne suscitait pas l’enthousiasme. “Et sinon, y a quoi sur le fond ? Stop aux effets d’annonce et de manches inutiles. On ne parlerait pas plutôt de Bruxelles que des partis en vue d’un gouvernement stable et ambitieux ?” a lancé sur X la présidente, Sophie Rohonyi.
De son côté, Ecolo a “pris acte” de la décision de la fédération bruxelloise. Les écologistes rappellent les “propositions de fond” qu’ils ont avancées à la mi-avril dans le cadre d’éventuelles négociations: protection de la santé des Bruxellois, dont la reprise du calendrier initial de la zone de basse émission, investissement dans la rénovation des logements et la création de logements publics, mise en place d’un budget climat transversal. En outre, les Verts ne veulent pas de discussions sur une base politique minoritaire. “Il est indispensable pour Ecolo que la formation soit majoritaire. Des réformes importantes sont à venir et il faut une coalition stable et large”, ont-ils souligné.
Le PTB a reconnu que des échanges informels avaient eu lieu depuis le 1er mai, mais ils n’en sont pas encore au stade des négociations. Ils veulent connaître la marge dont disposerait un nouveau gouvernement régional pour mener “une politique de gauche” à Bruxelles. Jusqu’à présent, ils n’ont jamais participé à une majorité autre que communale.
Belga – Photo : Belga