Folklore étudiant : la charte qui encadre les activités festives est renforcée

La ministre de l’Enseignement supérieur en Fédération Wallonie-Bruxelles, Valérie Glatigny (MR) annonce le renforcement de la charte encadrant les activités festives et folkloriques dès la rentrée 2022-2023, indique le cabinet de la ministre dans un communiqué. 

Malgré l’existence d’une charte encadrant les baptêmes estudiantins depuis 2020, prévoyant une série de règles destinées à assurer des conditions de sécurité “maximales” lors des guindailles, plusieurs incidents ont émaillé l’année académique.

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Un groupe de travail, composé de représentants des étudiants et des autorités académiques, a été constitué à l’initiative de la ministre à l’Académie de recherche et d’enseignement supérieur (ARES), pour évaluer l’efficacité de la charte. Ses travaux ont abouti, le 30 juin dernier, à une version renforcée du texte.

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Cette charte intègre des dispositions a minima fixant un cadre pour les activités folkloriques et festives. Les établissements d’enseignement supérieur et les cercles étudiants sont libres de la personnaliser et d’y apporter les éléments supplémentaires relatifs à leurs réalités culturelles et géographiques.”, explique le cabinet de la ministre Valérie Glatigny.

La nouvelle charte ajoute plusieurs mesures à la version existante :

  • Les organisateurs d’activités festives et folkloriques sont invités à s’engager à respecter la charte en la signant. Ils devront également la communiquer aux participants.
  • Les organisateurs devront également se signaler auprès de leurs établissements, et les prévenir des activités qui se déroulent. Les autorités locales devront également être prévenues lorsque l’évènement est d’une certaine ampleur.
  • Le libre choix de boire de l’alcool et de consommer certains aliments, et de participer à certaines activités devra être explicitement signifié aux étudiants.
  • Les organisateurs devront également être attentifs à ce qu’il n’y ait aucune dérive sexiste ou discriminatoire. Le bien-être animal devra également être garanti (par exemple, en interdisant l’utilisation et la consommation d’animaux vivants).
  • La mise en place d’un service d’ordre avec des étudiants ne consommant pas d’alcool figurait déjà dans l’ancienne version de la charte. Désormais, au moins une personne devra avoir été formée au brevet européen des premiers secours ou toute formation équivalente, afin de pouvoir intervenir très vite si cela est nécessaire. Il faudra par ailleurs prévoir une trousse de premier secours.
  • Dans le cadre spécifique des activités de bleusailles,  s’informer sur l’état de santé des participants, via une fiche médicale remplie par les participants, et prendre les mesures nécessaires en fonction de possibles situations particulières. Les activités devront également être adaptées en fonction de la météo, pour éviter, par exemple, les cas d’hypothermie, les activités se déroulant à l’automne. Les participants devront fournir un numéro de contact en cas de problème.
  • Enfin, une analyse des risques physiques et psychologiques devra dorénavant être effectuée avant les activités. Des mesures de prévention devront être prévues. Il sera par ailleurs important que les endroits choisis pour les activités répondent à des normes satisfaisantes de sécurité.

Sensibilisation

Encore faut-il que les organisations étudiantes et les établissements choisissent d’adopter et d’appliquer ces mesures. Une conférence réunissant les autorités académiques, les cercles étudiants et des experts psycho-sociaux sera organisée le 6 septembre prochain à Namur pour sensibiliser à la lutte contre la consommation excessive d’alcool et partager les bonnes pratiques pour que la sécurité et le respect soient assurés lors de l’organisation d’activités.

Rédaction 

■ Interview de Valérie Glatigny (MR), ministre de l’Enseignement supérieur en Fédération Wallonie-Bruxelles, au micro du 12h30.