Faut-il baisser les limitations de vitesse pour une meilleure sécurité sur les routes ? #M pose la question

Les états généraux sur la sécurité routière, qui ont permis la consultation d’environ 1.500 Bruxellois, ont livré leurs résultats ce 20 novembre. Parmi les différents points soulevés, celui de la vitesse a fait réagir un grand nombre de participants. On peut y lire que “74,8% de la population bruxelloise interrogée est d’avis que la vitesse du trafic routier doit être diminuée et que la vitesse, en tant que telle, est définie comme le paramètre le plus important à changer“.

Une majorité des personnes consultées demande une diminution de la vitesse à 30 km/h dans toute la région bruxelloise, une proposition appuyée également par le panel d’experts réuni pour débattre de la problématique dans le cadre des états généraux sur la sécurité routière commandée par la secrétaire d’Etat bruxelloise en charge de la sécurité routière. Une proposition soutenue par Marie-Noëlle Callard, responsable sécurité routière à Bruxelles Mobilité: “Le 30km/h généralisé avec des exceptions sur les grands axes semble être une recommandation raisonnable. Il faut se rendre compte qu’il y a une grande différence entre rouler à 30 km/h et à 50 km/h. A une vitesse réduite, vous avez une vision plus large de l’environnement, vous pouvez mieux saisir ce qui se passe autour de vous et donc anticiper le mouvement des autres usagers“. Cette question de la vitesse réduite sur nos routes est en débat au parlement de la région bruxelloise, mais pour le moment aucun consensus n’a encore été trouvé.

Au-delà de la sanction pour infraction, il faut réaliser un travail de sensibilisation

De nombreuses initiatives voient le jour afin de rendre la route plus sécurisée pour les usagers. Parmi celles-ci, le projet du brevet du piéton lancé par l’asbl Goodplanet. Il vise à former les élèves de première primaire à se déplacer sur les passagers piétons. “Via les enfants, les parents sont impliqués dans le projet et sont sensibilisés directement à ces qestions de vitesse. Les enseignants qui les accompagnent aussi, ils prennent du coup conscience de l’importance de ce brevet pour sortir en rue avec leurs élèves“, explique Julie Godart, cheffe de projet dans l’asbl GoodPlanet.

Des rues scolaires pour moins de danger

Le principe est de fermer les rues aux abords des écoles à la circulation automobile deux fois par jour, pendant les heures d’entrée et de sortie des écoles. Actuellement, deux rues scolaires existent à Bruxelles. Du côté de Bruxelles-Mobilité, Marie-Noëlle Collard précise que le dossier est sur la table: “On pourra envisager une collaboration avec les communes pour une meilleure sécurité des carrefours aux abords des écoles pour permettre un accès plus facile aux piéton set aux cyclistes“.

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