Face aux attaques de Bouchez, les Engagés réaffirment leur attachement à la culture

Les attaques à répétition du président du MR contre la culture commencent visiblement à agacer doucement son partenaire de majorité en Fédération Wallonie-Bruxelles.

Dans une carte blanche jeudi, les Engagés réaffirment en effet avec force leur attachement à ce secteur, dont ils entendent bien défendre la liberté et le financement. Sans aucune allusion directe à Georges-Louis Bouchez, le texte signé par leur cheffe de groupe au parlement de la FWB, Mathilde Vandorpe, s’alarme ainsi des “discours qui réduisent la culture à un simple ornement, un luxe réservé aux initiés ou un divertissement lucratif (…) alors qu’elle est un pilier fondamental de notre vie collective“.

Ce cynisme ne trompe personne: il masque mal une volonté de neutraliser ce qui dérange, d’éteindre les foyers de contestation“, ajoute l’élue.

Depuis ce début d’année, le président des libéraux francophones a multiplié les attaques publiques contre ce secteur. Il s’était d’abord interrogé sur l’utilité d’un ministre de la Culture, avant de juger que la culture ne devait pas se mêler de politique. Et ce mercredi, dans une interview au site L-Post, le Montois critique cette fois les frères Dardenne ainsi que la dernière cérémonie des Magritte.

Pour les Engagés, la coupe semble pleine: “Nous vivons une époque où le spectre des extrêmes rôde, où les populismes prospèrent sur la peur et le repli. Face à cette menace rampante, la culture est un phare: elle enseigne la complexité, l’empathie, l’altérité. Elle est l’antidote au simplisme et à la division. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si les régimes autoritaires, hier comme aujourd’hui, s’acharnent à la museler ou à la mettre au pas“, poursuit leur texte, qui entend également répondre aux inquiétudes exprimées lundi par plusieurs acteurs du secteur culturel dans une carte blanche.

Défendre la culture, ce n’est pas défendre une corporation, c’est défendre une idée du monde. Une idée où chacun a sa place, où la pensée reste libre, où l’art continue de nous bousculer, de nous émouvoir, de nous faire rêver. Bref, une idée profondément démocratique“.

En majorité avec le MR au niveau de la Fédération, de la Wallonie et du Fédéral, les Engagés avaient jusqu’ici préféré minimiser les sorties médiatiques de Georges-Louis Bouchez, rappelant que seul l’accord de majorité faisait foi en matière de politique culturelle. Mais face à la poursuite de ces bourrades, le ton des Engagés s’est progressivement raffermi ces derniers jours. Ainsi, interrogée la semaine dernière parlement sur les récentes attaques du président du MR contre les organisateurs du festival Esperanzah, la ministre-présidente Elisabeth Degryse (Engagés) avait alors déploré des “propos qui ne grandissent personne“.

Belga