Face à l’occupation étudiante en soutien à la Palestine, l’ULB rappelle ses engagements

Alors qu’une centaine d’étudiants occupent depuis mardi matin un bâtiment sur le campus du Solbosch de l’Université libre de Bruxelles pour dénoncer “le génocide en cours à Gaza”, l’administration universitaire a déclaré être en discussion avec les représentants du mouvement et a rappelé ses engagements dans ce contexte. Un nouveau rassemblement a lieu ce mardi soir vers 20h00, la direction de l’ULB nous informe qu’elle sera présente pour discuter avec ces étudiants.

■ Explications sur place avec Ameline Delvaux et Frédéric De Henau

 

“Comme tout le monde, les membres de l’ULB ont été choqués d’abord par la terrible attaque terroriste du Hamas et la prise d’otages dont ont été et sont encore victimes les populations du sud d’Israël, puis par la réaction militaire israélienne disproportionnée – causant des milliers de morts, des destructions massives d’infrastructures à Gaza et des déplacements de populations aux conséquences dramatiques”, a déclaré l’administration dans un communiqué. Dans ce contexte, l’université rappelle avoir adopté une motion soulignant son “engagement en faveur d’une paix juste et durable, du respect du droit international et de la protection des droits fondamentaux de tous les individus dans la région”.

L’ULB pointe également deux motions interuniversitaires du Conseil des rectrices et recteurs (CRef). Dans l’une, elle s’engageait à suspendre les collaborations institutionnelles avec les organisations qui soutiennent de manière répétée – ou sont directement impliquées – dans les violations du droit international et des droits humains. Cet engagement a entraîné la suspension de son accord d’échanges d’étudiants avec l’Université de Tel Aviv.

Quant au partenariat avec l’entreprise Thales, qui concerne l’école polytechnique de Bruxelles, “celui-ci est toujours en cours d’examen”. L’autre motion interuniversitaire consistait à condamner les “attaques ou destructions systématiques des institutions d’enseignement palestiniennes, et en particulier du système d’enseignement supérieur palestinien à Gaza”. “Nos universités doivent être et rester un espace de dialogue, de tolérance et de solidarité entre les peuples et les cultures. La violence de la guerre ne peut sous aucune condition mener à la violence sur nos campus”, a conclu l’administration.