Face à la variole du singe, l’OMS déclenche son plus haut niveau d’alerte : quelle situation chez nous ?
L’Organisation Mondiale de la Santé a déclaré l’urgence de santé publique de portée internationale.
“J’ai décidé de déclarer une urgence de santé publique de portée internationale” : c’est par cette phrase, prononcée ce samedi après-midi durant un point presse, que le directeur général de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a reconnu les préoccupations de l’organisation internationale quant à la propagation de ce virus, qui a déjà infecté 17.000 personnes à travers le monde.
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— Tedros Adhanom Ghebreyesus (@DrTedros) July 23, 2022
Ce dispositif exceptionnel n’est déclenché que ponctuellement, notamment pour l’épidémie de coronavirus, le 30 janvier 2020. Comme expliqué dans nos capsules “Question(s)” en décembre dernier, le PHEIC (Public Health Emergency of International Concern) est mis en place “lorsqu’un risque sanitaire se déploie hors des frontières d’un pays, et demande donc une réaction internationale face à un risque pour la santé publique et un risque d’interférence sur le trafic international“.
► Question(s) | Qu’est-ce qu’un PHEIC ? (15/12/2021)
Variole du singe : et chez nous ?
À l’instar de la pandémie de coronavirus, l’Institut de Santé publique Sciensano met à disposition un bilan épidémiologique hebdomadaire des infections à la variole du singe. Dans le dernier rapport, en date du 18 juillet, on lit ainsi que “un total de 311 cas confirmés, et un cas probable de monkeypox [nom anglais de la variole du singe] ont été signalés par les administrations et gouvernements régionaux en Belgique“.
Ainsi, 98 cas sont recensés à Bruxelles (31% des infections en Belgique), contre 179 cas en Flandre (57%) et 35 cas en Wallonie (11%), rapporte Sciensano.
“Tous les cas sont des hommes, âgés de 20 à 65 ans (…). Quasiment tous les patients (97%) présentaient une éruption cutanée, et 74% d’entre eux présentaient également des symptômes généraux comme de la fièvre, un malaise général, des ganglions lymphatiques enflés, etc (…) Le mode de transmission présumé du virus (information connue pour 244 personnes) était principalement par contact sexuel entre hommes (94%)“, précise l’Institut de Santé publique.
► Interview| Yves Coppieters sur la variole du singe : “Il faut la surveiller, mais pas s’en inquiéter” (20/05/2022)
ArBr – Photo : CHU Saint-Pierre