Expo : Bozar révèle les multiples facettes du “maestro” James Ensor, de la peinture à la musique

Plus de 150 œuvres révèleront jusqu’au 23 juin la diversité du travail de James Ensor, dont la création “ne se résume pas aux peintures de masques et de squelettes”, comme le rappelle le directeur de la Maison Ensor et commissaire de l’exposition, Xavier Tricot.

L’année James Ensor suit son cours dans la capitale avec l’ouverture jeudi d’une seconde exposition consacrée à l’artiste belge, cette fois à Bozar. Le Palais des Beaux-Arts bruxellois avait accueilli en 1929 la plus grande exposition consacrée jusqu’alors à l’Ostendais. À l’occasion du 75e anniversaire de sa mort, Bozar remet le couvert avec “Maestro”, dédiée aux multiples facettes du peintre, également mélomane et écrivain.

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Musique et peinture

L’exposition s’ouvre ainsi sur une tapisserie de l’une de ses œuvres emblématiques, “L’entrée du Christ à Bruxelles”. L’œuvre a été tissée en Chine dans les années 2000 sur le patron de la peinture originale, exposée au musée Getty de Los Angeles.

Cette dernière est “trop fragile” pour être transportée en Belgique, a regretté le CEO de Bozar, Christophe Salgmuylder. Outre des dessins sur papier, les couloirs du Palais des Beaux-Arts accueilleront notamment les travaux préparatoires, les dessins et les partitions de son ballet “La gamme d’amour”, une œuvre musicale et artistique complète créée par l’artiste ostendais entre 1906 et 1920. “Ensor se considérait meilleur compositeur que peintre”, rappelle à ce titre Xavier Tricot.

L’exposition présentera par ailleurs des photos et vidéos d’archives de James Ensor (né en 1860 et mort en 1949 dans la ville balnéaire), dans lesquelles il évoque sa vision de l’art et du monde. Les visiteurs seront aussi amenés à écouter l’enregistrement de son “discours aux masques loyaux”, prononcé le 9 février 1929 dans le grand hall Horta de Bozar.

Belga

Reportage de Pierre Beaudot, Nicolas Scheenaerts, A. D’Haeseleer et Corinne De Beul