Environ 250 personnes protestent contre le non-lieu prononcé dans l’affaire Mehdi Bouda
Quelque 250 personnes se sont rassemblées dimanche sur la place Poelart à Bruxelles pour protester contre le non-lieu prononcé mardi en faveur des quatre policiers impliqués dans l’accident qui a causé la mort du jeune Mehdi Bouda en août 2019. L’adolescent de 17 ans a été percuté à Bruxelles par une voiture de police en intervention urgente alors qu’il fuyait un contrôle de police. Il est décédé des suites de ses blessures.
La famille de Mehdi trouve inacceptable non seulement que les officiers ne soient pas poursuivis, mais aussi qu’elle doive payer les honoraires des avocats de ces quatre agents. “C’est une décision lâche et injuste“, a déclaré Ayoub Bouda, le frère de Mehdi. “En plus, en tant que famille, en tant que victimes, avec la Liga voor Mensenrechten et la Ligue des droits humains, nous devons maintenant payer 18.800 euros à ces agents. Nous avons vraiment l’impression d’être punis parce que nous avons osé nous assurer qu’ils ne restaient pas impunis“.
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Le 20 août 2019 peu avant minuit, une patrouille de la zone de police Bruxelles-Capitale/Ixelles procédait au contrôle de diverses personnes au Mont des Arts. Mehdi Bouda, présent à cet endroit, s’était enfui à la vue des policiers, avant d’être poursuivi par l’un d’eux.
Arrivé au Cantersteen, il avait traversé la route au moment où un véhicule de la même zone de police, appelée sur les lieux d’un cambriolage à Schaerbeek, roulait à 98 km/h dans une rue limitée à 30 km/h, avec un gyrophare allumé, mais sans sirène actionnée. Le jeune homme de 17 ans avait été violemment percuté.
Belga – Images : Belga