Les étudiants de l’Ecole Supérieure de Communication et de Gestion d’Ixelles reçus par le cabinet Marcourt
Dès 6h30 ce lundi matin, une quarantaine d’étudiants de l’École Supérieure de Communication et de Gestion (ESCG) manifestaient devant le cabinet du ministre de l’Enseignement supérieur Jean-Claude Marcourt. En fin de matinée, le chef de cabinet Toni Pelosato les a reçu. Se sentant lésés par l’Etat belge suite à la fermeture de leur école, les étudiants ont voulu “manifester leur indignation face à cette stigmatisation de trop“, peut-on lire dans un communiqué du collectif des étudiants et anciens étudiants.
Durant cette réunion, le chef de cabinet a assuré qu’il ferait preuve de bienveillance par rapport à ce dossier, nous confirme Aminata Kamate, membre du collectif. “Une réunion a lieu avec l’Académie de recherche et d’enseignement supérieur (ARES). La Fédération des Etudiant.e.s Francophones (FEF) sera également présente. Une liste d’élèves sera établie pour permettre des inscriptions tardives dans des institutions reconnues. L’université étudiera la situation au cas par cas. Le chef de cabinet nous a promis une réponse demain (mardi) 16h00“.
De son côté, le cabinet Marcourt assure qu’il ne peut pas assurer que les crédits en question seront valorisés, “cela dépendra des jurys“, nous explique-t-il. “Nous demanderons toutefois à l’Ares de plaider avec bienveillance, pour les étudiants concernés. Mais cela ne dépendra pas de nous. C’est une question de liberté académique.”
Le 21 septembre, l’ESCG, située rue des Drapiers à Ixelles, a fermé ses portes à la suite d’une décision prise par son assemblée générale laissant 164 étudiants sur le carreau à la veille de la rentrée. L’institution privée non reconnue par la Communauté française manquait d’étudiants. Elle met en cause la politique d’octroi des visas pour les étudiants étrangers. Suite au durcissement des conditions d’obtention d’un visa pour les étudiants étrangers, le nombre d’inscription n’était pas suffisant pour poursuivre. L’ESCG n’avait que les droits d’inscription dont le montant s’élevait entre 2.745 et 2.895 euros annuels selon le cycle suivi pour vivre.
“L’État belge, par ses différents services et représentations diplomatiques, a cautionné et rendu crédible la démarche pédagogique des écoles privées. Et ce à cause du flou législatif qui tourne autour de la liberté de l’enseignement en Belgique. Pour le cas de l’ESCG, les étudiants venus d’un peu partout dans le monde n’avaient donc aucune information claire sur la non-reconnaissance des études faites dans ces écoles“, rapporte le communiqué du collectif. Ils dénoncent un système où des étudiants en minorité sont pris au piège. Leur statut d’étrangers les empêchent de poursuivre leur étude.
La manifestation qui a lieu ce lundi a pour objectif de combattre les inégalités entre étudiants dont certains ont mis à contribution leurs “efforts financiers et physiques pour se former et obtenir un diplôme à la hauteur de leurs sacrifices“.
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A. VDB/ Crédit : Google street view