Entre 2.000 et 5.000 consommateurs de crack à Bruxelles
Entre 2000 et 5000 consommateurs de crack. Ces chiffres ont été communiqués par Alain Maron, le ministre bruxellois de la Santé lors d’une question parlementaire, rapporte La Capitale. Le phénomène est totalement explosif dans la Région, selon l’Observatoire safe.brussels.
Même si la drogue est présente dans tous les milieux, ce sont davantage les personnes les plus précaires, sans abris, parfois sans papiers qui sombrent dans la dépendance du crack.
Le crack se présente sous la forme d’un caillou de cocaïne mélangé à une base d’ammoniac ou de bicarbonate de soude que l’on fume. Cette inhalation provoque une courte et intense sensation de bien-être et d’euphorie, ce qui pousse à reproduire la consommation, parfois jusqu’à l’épuisement physique. Il est relativement simple de s’en procurer, d’autant plus que le prix de la cocaïne a connu une baisse importante.
L’augmentation de la consommation en période post-covid la rend aussi davantage visible dans l’espace public avec des usagers présents dans les gares, les parcs, les stations de métro ou sur les bancs de la ville. Trois quarts des répondants de l’enquête de safe.brussels ont consommé dans la rue durant les trois mois précédant leur entretien.
Concernant l’aspect répressif, Le procureur du Roi Julien Moinil veut créer une chambre des assuétudes à Bruxelles comme il en existe déjà à Anvers, Gand et Charleroi. Elle permet de traiter les délits commis par des personnes dépendantes de drogue, d’alcool ou de médicaments.
■ Reportage de Jamila Saïdi M’rabet, Yannick Vangansbeek et Laurence Paciarelli