En 30 ans, plus de 4 millions d’étudiants ont bénéficié du programme Erasmus

etudiants_ulbCe jeudi 15 juin, cela fait trente ans que le programme d’échange européen Erasmus a été adopté par le conseil des ministres de l’Education. Lancé initialement dans onze Etats membres, le système a rencontré un succès grandissant au fur et à mesure des années et s’est étendu à 33 pays. Le Brexit vient toutefois gâcher la fête d’anniversaire puisque la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne suscite de réelles inquiétudes quant à la pérennité du programme outre-Manche.

En 30 ans, le “European Region Action Scheme for the Mobility of University Students” a permis à 9 millions de personnes au total, dont 4,4 millions de jeunes de l’enseignement supérieur, d’acquérir de nouvelles expériences et d’élargir leurs horizons en se rendant à l’étranger.

Le champ d’application géographique du programme est ainsi passé de 11 pays (Allemagne, Belgique, Danemark, Espagne, France, Grèce, Irlande, Italie, Pays-Bas, Portugal et Royaume-Uni) en 1987 à 33 aujourd’hui (les 28 de l’UE ainsi que l’Islande, le Liechtenstein, la Norvège, la Turquie et la Macédoine), passant de 3.200 à près de 30.000 étudiants par an.

Rebaptisé Erasmus+ en 2014, le système d’échange s’est ouvert à d’autres publics, regroupant tous les programmes de mobilité (Leonardo da Vinci, Comenius, Grundtvig, Jean Monnet, Erasmus Mundus…). Il prévoit ainsi des périodes d’étude et de stages d’apprentissage pour les étudiants de l’enseignement supérieur et professionnel, ainsi que des échanges de jeunes, de bénévolat et de personnel dans tous les domaines de l’éducation, de la formation, de la jeunesse et du sport. Il est doté d’un budget de 14,7 milliards d’euros jusqu’en 2020 et son ambition est de permettre à 4 millions d’Européens supplémentaires de se former à l’étranger.

Sur l’année académique 2014-2015, quatre garçons pour six filles sont partis en Erasmus. L'”erasmusien” moyen était âgé de 23 ans et a passé 6 mois à l’étranger. Ils étaient au niveau bachelier pour 67% d’entre eux. Le montant moyen de la bourse mensuelle des étudiants était de 281 euros, des montants étant en outre octroyés aux jeunes issus de milieux socio-économiques défavorisés. La France, l’Allemagne et l’Espagne restent les trois principaux pays d’origine des participants, tandis que l’Espagne, l’Allemagne et le Royaume-Uni sont ceux qui en reçoivent le plus.

Le récent vote en faveur du Brexit rebat toutefois les cartes. Si les années 2017-2018 et 2018-2019 sont garanties pour l’échange avec le Royaume-Uni, l’Agence francophone pour l’éducation et la formation (AEF-Europe), qui gère Erasmus+ en Fédération Wallonie-Bruxelles, souhaite que le programme perdure malgré un Brexit; ce qui sera discuté lors des négociations entre la Commission européenne et les autorités britanniques.

Le programme Erasmus est devenu un incontournable des universités belges. En trois décennies, 92.000 citoyens de FWB, parmi lesquels 59.200 étudiants dans le supérieur, ont bénéficié du programme qui tire son nom du théologien et humaniste néerlandais Erasme.

Depuis 2004, l’Erasmus Belgica permet aussi des échanges, de trois mois à un an, entre établissements d’enseignement supérieur des Communautés française et flamande. Plusieurs événements ont lieu cette année pour célébrer ce trentième anniversaire.

(Belga)