Elisabeth Degryse (Les Engagés) : “Une réforme de l’Etat n’est pas un tabou, si c’est pour plus d’efficience”

 

Comment les négociations gouvernementales avancent-elles, huit jours après les élections ? “Pour le fédéral, nous attendons le premier tour de table et le premier rapport de Bart De Wever au souverain et pour Bruxelles, le MR a la main“, confie ce lundi matin Elisabeth Degryse députée fédérale Les Engagés fraichement élue à Bruxelles. Elle précise : “Pour Bruxelles, c’est plus complexe parce que nous n’avons pas la majorité avec le MR. Nous devons donc solliciter un partenaire alors que beaucoup de partenaires qui ont annoncé qu’ils souhaitaient rester dans l’opposition, il faut donc voir ce que nous pouvons faire avec eux.” Elle ajoute : “C’est sain que les coalitions se construisent de manière sereine et dans la confiance“.

Les Engagés sont-ils prêts à gouverner avec la N-VA au fédéral ? “Avec des résultats aussi clairs, nous devons prendre nos responsabilités. Il y a des enjeux gigantesques. Nous devons trouver un programme de gouvernement commun“, explique-t-elle. L’une des grandes divergences de programme entre les partenaires potentiels se situe autour des soins de santé. Les Engagés plaident pour un refinancement, ce qui n’est pas le cas du MR et de la N-VA : “Nous allons nous mettre a la table pour trouver un juste milieu avec les acteurs de terrain. La santé est un investissement, pas un cout“, analyse-t-elle. “Nous ne faisons pas de décision a priori sur des économies dans les soins de santé.

Se dirige-t-on vers une réforme de l’Etat ? “Ce n’est pas un tabou, à une condition, que ce soit une réforme de l’Etat qui vise l’efficience de l’Etat. Si c’est une réforme uniquement pour définir des montants à transférer, ce n’est pas une bonne idée

Alors que les présidents des Engagés et du MR discutent en ce moment d’un accord en Wallonie, le sort de Bruxelles est-il aussi sur la table ? “Nous souhaitons plus de cohérences entre les deux régions. Inévitablement Bruxelles sera concernée. Il faut par exemple un maximum de double casquettes“. Certains ministres pourraient par exemple partager des compétences entre Bruxelles et la Wallonie.

T.D.