Les élèves issus de l’immigration moins performants mais plus motivés, selon une étude de l’OCDE

Les élèves issus de l’immigration auraient tendance à être moins performants à l’école, ressort-il lundi du rapport PISA de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) sur le bien-être scolaire, social et émotionnel des élèves issus de l’immigration.

Un phénomène particulièrement important en Belgique: les étudiants issus de l’immigration de la première ou deuxième génération sont deux fois plus susceptibles de ne pas atteindre les compétences scolaires de base par rapport aux étudiants autochtones. Mais ils présentent toutefois un plus haut niveau de motivation, selon l’étude.

En Belgique, malgré un taux plus faible de réussite parmi les élèves issus de la migration, la motivation des écoliers est plus importante que chez les étudiants autochtones. Ainsi, en Belgique, au Canada, au Danemark, en Finlande et aux Pays-Bas, les élèves immigrants avaient environ 30% moins de risques de faire part d’une faible motivation que les élèves autochtones.

Par ailleurs, les étudiants issus de l’immigration ont également un plus faible sentiment d’appartenance à l’école que les autres. Les élèves immigrés sont davantage susceptibles de développer de l’anxiété scolaire. La ségrégation socio-économique est particulièrement prononcée dans les établissements de secondaires en Belgique, Hongrie et Allemagne, pointe le rapport de l’OCDE.

En Belgique, les parents d’élèves issus de l’immigration ont tendance à porter une plus grande attention à l’orientation philosophique de l’école.

Une importante partie des élèves issus de l’immigration a déjà affirmé avoir été l’objet d’un traitement injuste de la part de leurs professeurs, par rapport aux enfants autochtones. Les jeunes concernés ont également dit ne pas avoir un fort sentiment d’appartenance à leur établissement scolaire et être moins satisfaits de leur vie.

L’envie de faire des études supérieures est très importante parmi les élèves issus de l’immigration en Belgique. Mais leurs parents ont également des attentes envers leurs enfants en ce sens beaucoup plus grandes par rapport aux parents autochtones.

Cependant, les performances scolaires des élèves issus de la migration sont moins bonnes en Belgique. Ils ont deux fois plus de chance que les autres de ne pas atteindre les compétences scolaires de base en lecture, mathématique et sciences.

Près de 540.000 élèves de 15 ans issus de 72 pays ont été interrogés dans le cadre du PISA 2015.

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19 mars 2018 - 15h16
Modifié le 19 mars 2018 - 15h22