Elena Aoun craint “l’après” de la trêve entre Israël et le Hamas : “On retient notre souffle”
Elena Aoun, professeure et chercheure en relations internationales à l’UCLouvain, s’est exprimée dans Bonjour Bruxelles.
La trêve entre Israël et le Hamas est prolongée une première fois mardi avec la libération prévue d’autres otages israéliens et prisonniers palestiniens et l’acheminement d’aide dans la bande de Gaza où la situation humanitaire reste “catastrophique“.
Cette trêve devrait se prolonger au moins jusqu’à mercredi soir. “Cette trêve était absolument nécessaire“, explique Elena Aoun, professeure à l’UCLouvain. “Bien évidemment, se pose la question de ‘l’après’“. Selon la chercheure en relations internationales, il y a eu une “promesse de poursuite de l’escalade” concernant les bombardements sur Gaza. “On retient notre souffle“.
Israël a d’ailleurs précisé que les bombardements pourraient concerner l’ensemble du territoire de Gaza.
Entré en vigueur vendredi, l’accord négocié sous l’égide du Qatar, avec l’appui de l’Égypte et des États-Unis, a permis jusqu’à présent la libération de 50 otages détenus par le Hamas dans la bande de Gaza et de 150 Palestiniens écroués en Israël. Quelque 19 autres otages, en grande partie des travailleurs étrangers, ont été libérés par le Hamas, mais hors du cadre de cet accord.
Quelques heures avant la fin de cette trêve, les États-Unis et le Qatar ont annoncé sa prolongation pour deux jours, de mardi 5h00 GMT (06h00, heure de Bruxelles) à jeudi 5h00 GMT (06h00, heure de Bruxelles), ce qui devrait permettre la libération d’environ 20 otages et 60 prisonniers supplémentaires.
“Les parties palestiniennes et israéliennes sont parvenues à un accord pour prolonger la pause humanitaire à Gaza pour deux autres jours et selon les mêmes conditions“, soit un ratio d’un otage libéré pour trois prisonniers, a indiqué dans un communiqué le porte-parole de la diplomatie qatarie Majed Bin Mohammed Al-Ansari.
Dans la nuit, 11 otages israéliens avaient été libérés de la bande de Gaza, dont trois ayant la double nationalité française – Erez et Sahar Kalderon, 12 et 16 ans, et Eitan Yahalomi.
◼︎ Elena Aoun, professeure et chercheure en relations internationales à l’UCLouvain, au micro de Fabrice Grosfilley dans Bonjour Bruxelles
Avec Belga – Photo : Belga / Nicolas Maeterlinck