Dîner des dirigeants de l’UE ce lundi, des embarras de circulation attendus

Ce lundi soir à Bruxelles aura lieu un dîner organisé par le président du Conseil Charles Michel pour envisager l’après-élections. Le périmètre du quartier Schuman sera fermé à partir de 16h00 et le tunnel Reyers direction Centre à 15h00. Des embarras de circulation sont à prévoir, la police conseille de privilégier les transports en commun ou la mobilité douce.

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, qui fait figure de favorite à sa succession, sera bien présente, note par ailleurs l’agence de presse Belga. L’Allemande, candidate principale du PPE, quittera la salle lorsque sera abordée la répartition des plus hautes fonctions de l’UE. Plusieurs médias ont affirmé ces derniers jours que le Belge, dont les relations ont été difficiles avec la cheffe de l’exécutif européen ces cinq dernières années, cherchait à mettre des bâtons dans les roues de la reconduction de l’Allemande pour un second mandat de cinq ans. Jeudi, une porte-parole de la Commission confirmait qu’Ursula von der Leyen n’avait toujours pas reçu son invitation au dîner informel du Conseil européen, un organe dont elle fait pourtant partie elle aussi. Il apparaît désormais que la présidente de la Commission sera bien présente lundi soir.

Mais elle quittera la salle quand les 27 chefs d’État et de gouvernement aborderont la discussion sur les résultats des élections européennes et la répartition des plus hautes fonctions, selon la Commission. Auparavant, le Conseil européen aura procédé au traditionnel échange de vues avec la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, et aura discuté de l’agenda stratégique de l’UE pour la prochaine législature. Outre Ursula von der Leyen (démocrate-chrétienne) pour la Commission, l’ex-Premier ministre portugais Antonio Costa (socialiste) fait figure de favori pour succéder à Charles Michel (libéral) à la présidence du Conseil européen. La Première ministre estonienne Kaja Kallas (libérale) est bien placée pour devenir Haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, un poste actuellement occupé par l’Espagnol Josep Borrell (socialiste) ; enfin, la Maltaise Roberta Metsola (démocrate-chrétienne) pourrait rempiler au perchoir du Parlement.

Les dirigeants ne sont pas tenus d’atterrir lundi. Le traditionnel sommet d’été, les 27 et 28 juin prochains à Bruxelles, leur fournira une nouvelle occasion d’avancer sur le sujet. Des surprises ne sont jamais à exclure, dans cet exercice d’équilibre géopolitique. Pour décrocher un second mandat, Ursula von der Leyen devra s’assurer le soutien d’au moins 15 chefs d’État et de gouvernement puis aller chercher une majorité absolue (361 voix) au Parlement européen. Elle était passée de justesse (9 voix) en 2019. La coalition PPE, S&D et Renew actuellement en gestation pèse 406 sièges, selon des résultats électoraux encore provisoires. Mais tous ne soutiennent pas automatiquement la candidate.