Des jeunes en action contre le projet pétrolier EACOP de Total

Une vingtaine de jeunes se sont mobilisés ce matin devant le siège social de TotalEnergies rue du Commerce, à l’occasion de l’assemblée générale de la société, pour s’opposer à son nouveau projet pétrolier EACOP en Afrique.

Un jeune déguisé en Patrick Pouyanné, président-directeur général de TotalEnergies, a vanté les initiatives pour l’environnement de l’entreprise, entouré de membres de son équipe en combinaisons rouges et étiquetés comme des “tueurs du climat”.

“Plan Climat de Total = Greenwashing”, “Bombe climatique”, ou encore “Exploitation du plus vieux parc naturel d’Afrique”, des citoyens vêtus de noir ont collé sur son costume des messages pour lui signifier tout le mal qu’ils pensaient de son discours et de sa politique.

Projet d’oléoduc

Aujourd’hui, on est devant le siège de Total à Bruxelles en solidarité avec les activistes qui ont bloqué l’assemblée générale de Total à Paris ce matin“, a défendu Adélaïde Charlier, représentante du mouvement Youth for Climate Belgique. “Total va y présenter son plan Climat et on demande aux actionnaires de voter contre. On a demandé de plus àTotalEnergies d’arrêter l’expansion de ses énergies dans le pétrole et le gaz, ce qui inclut le projet EACOP. Ce serait le plus grand oléoduc de pétrole du monde, installé en Tanzanie et en Ouganda.”

Elle souligne que des citoyens ont exhorté le président français Emmanuel Macron à ne plus soutenir ouvertement ce projet et appelle les représentants politiques belges et européens à se positionner publiquement contre sa réalisation. La production doit démarrer en 2025.

Les participants ont fait valoir que les scientifiques du GIEC (Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat) et de l’Agence Internationale de l’Energie ont recommandé de ne plus investir dans de nouvelles exploitations d’énergies fossiles. Ils ont aussi relevé le déplacement des populations locales que l’EACOP imposerait. “On demande aussi à TotalEnergies de sortir de Russie“, a poursuivi Adélaïde Charlier. “Ses dirigeants ont dit qu’ils allaient sortir leur pétrole de Russie pour fin 2022, mais ils savent très bien que le problème c’est principalement le gaz.”

Avec Belga