Des clous sur une piste cyclable : conséquence du conflit entre cyclistes et automobilistes ?
Des clous ont été dispersés sur la piste cyclable du Quai des Charbonnages, à Molenbeek-Saint-Jean.
Des clous ont été dispersés sur une centaine de mètres, Quai des Charbonnages à Molenbeek-Saint-Jean, entre le pont Sainctelette et celui du Petit Château, rapporte Bruzz, dont l’un des lecteurs témoignage avoir crevé la roue de son vélo sur une punaise. “Cela semble s’inscrire dans un sentiment anti-cycliste plus large au sein d’une partie de la population bruxelloise“, a-t-il ainsi estimé.
Envoyée sur place plus tard dans la journée, la police n’a pas pu constater la présence de clous, indiquait cependant la porte-parole de la zone Ouest à nos confrères.
Symptôme du conflit entre cyclistes et automobilistes ?
Un autre internaute a contacté notre rédaction quant à ces clous jetés sur des pistes cyclables. Celui-ci indique que “ce genre d’actions se prépare depuis des mois sur la page Facebook de L’Automobiliste en a Marre, en toute ouverture. Cherchez ‘punaises’ et vous tomberez sur les posts“, nous écrit-il, faisant référence à ce groupe Facebook, réunissant 38.600 membres autour de la promotion de la voiture à Bruxelles, et la contestation de certaines mesures prises en matière de mobilité.
Après vérification par nos soins, on retrouve effectivement quelques publications évoquant un jet de punaises et de clous. “Les Brico sont ouverts, je vais vite acheter des punaises et des petits clous à trois pointes. Parce que vu l’ambiance et les 20 km/h avec priorité pour les vélos, ils seront vite en rupture de stock“, écrit une internaute.
Néanmoins, notons que cette publication date de mai 2020, et qu’évidemment rien ne permet de prouver que l’internaute en question est à l’origine du jet de clous de ces derniers jours.
Il existe cependant des publications plus récentes à ce sujet. “Y a pas quelqu’un qui habite dans le coin et qui a des boîtes de punaises en trop ?“, écrivait fin février un internaute.
On retrouve également des publications invitant les membres du groupe à ne pas céder à ces pratiques. “Lire qu’il faudrait mettre des punaises pour crever les pneus des vélos, c’est un appel à la haine quelque part… Punissable par la loi et normalement pas admis par Facebook“, écrit notamment un membre du groupe.
La rédaction – Photo : Belga (illustration)
