Des Anderlechtois interpellent la commune pour régulariser une occupation d’un bâtiment vide par 70 sans-papiers

Selon Thomas Engels, qui a porté la voix des habitants devant les élus, 70 personnes dont 15 enfants occupent ce bâtiment. Ces citoyens demandent à la commune d’Anderlecht d’organiser au plus vite une réunion avec le propriétaire du bâtiment, ses occupants et certains habitants du quartier afin de mettre en place une convention d’occupation temporaire. Ils attendent “un acte politique, pas un geste humanitaire“.
Contexte politique particulier
Le bourgmestre PS Fabrice Cumps ne s’est pas engagé à donner suite à ces demandes tout en rappelant que la commune fait déjà beaucoup en termes de logement. Anderlecht a réceptionné 2.500 nouveaux logements publics ces 15 dernières années, pour 8.800 pour toute la Région bruxelloise sur la même période, comme le montre un monitoring publié ce mois-ci par perspective.brussels, centre d’expertise de référence pour le développement régional et territorial bruxellois.
Cette action citoyenne n’est pas isolée. Elle intervient dans un contexte politique particulier comme en atteste le dernier dénombrement du centre d’étude Bruss’Help, paru mi-avril, qui révèle qu’il y a 10.000 personnes sans-abri en Région bruxelloise. En réponse, une pétition régionale a officiellement été lancée en marge de cette interpellation citoyenne. “Nous réclamons du Parlement bruxellois un plan de rupture axé sur la justice sociale, la santé publique et la cohésion des quartiers”, explique Binta Liebmann Diallo, pour le Groupe Citoyen – Démocratie Active Bruxelles. “On le voit bien ici: les communes n’ont pas beaucoup de pouvoir. Alors, si on soutient évidemment les initiatives locales ici ou à Saint-Gilles, c’est au niveau régional de trouver des solutions structurelles.”
> Près de 10.000 personnes sans-chez-soi en région de Bruxelles-Capitale
avec Belga/Photo Belga