Décès de Mawda : le président de la LDH accuse Francken de s’être servi d’un dossier confidentiel

Le président de la Ligue des droits de l’Homme Alexis Deswaef accuse, sur la base d’un “témoignage digne de foi”, le cabinet du secrétaire d’Etat Theo Francken de s’être servi de l’Office des étrangers pour rendre public, à des fins politiques partisanes, le dossier de la famille de la petite Mawda, tuée par un policier à la suite d’une course-poursuite.

Les quotidiens de Sudpresse ont fait état jeudi du parcours de la famille, enregistrée en Allemagne, tentant à plusieurs reprises de gagner illégalement l’Angleterre, expulsée, et interceptée, à une reprise, dans un camion frigorifique.

Le président de la N-VA Bart De Wever a également retracé jeudi l’historique des déplacements de la famille, soulignant que dans cette affaire les parents étaient plus responsables que victimes. Il leur a notamment reproché d’avoir emmené leurs enfants dans un camion frigorifique.

“S’emparer et rendre public ce dossier administratif est illégal. Et cela participe d’une stratégie visant à salir les parents afin de conduire l’opinion publique à s’éloigner du cœur du dossier, celui d’un drame qui est la conséquence d’une politique menée par les cabinets Francken et Jambon”, a indiqué Alexis Deswaef à l’agence BELGA.

Sollicité, le cabinet du secrétaire d’État n’a pas réagi à ces accusations. Vendredi, rompant avec la retenue dont avaient témoigné les membres du gouvernement fédéral dans l’attente des résultats de l’enquête, le secrétaire d’État Theo Francken et le vice-premier ministre N-VA et ministre de l’Intérieur Jan Jambon ont, à leur arrivée au 16 rue de la Loi, corroboré l’analyse de leur président de parti sur la responsabilité des parents, eu égard à leur parcours.

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Avec Belga, vidéo : Belga