Décès d’Antoinette Spaak : la classe politique salue la mémoire d’une “grande dame”

Antoinette Spaak, première femme à présider un parti politique en Belgique, est décédée vendredi à l’âge de 92 ans, a annoncé le président de DéFI, François De Smet. Samedi, les personnalités politiques du pays étaient nombreuses à lui rendre hommage.

DéFI, mais surtout l’histoire politique de notre pays, perdent une très grande dame. Elle incarnait au plus haut point la politique dans le sens noble du terme, entre fermeté des convictions et élégance dans le combat“, a déclaré M. De Smet en annonçant son décès.

Une grande Dame s’est éteinte. Femme politique de 1er plan, j’ai pu rencontrer Antoinette Spaak dès mes débuts politiques. Une rencontre marquante de la 1ère femme présidente de parti. Mes condoléances à ses proches“, a également réagi sur Twitter la Première ministre Sophie Wilmès.

Tous soulignent l’engagement de cette “femme de combat, digne et toujours élégante“, comme l’écrit notamment Bernard Clerfayt.

Madame Spaak avait la ténacité élégante, le sens politique aiguisé, les convictions inébranlables pour les libertés et la dignité humaine qui portaient son engagement pour l’Europe et la Francophonie. Mon affection reconnaissante pour tout ce qu’elle m’a appris“, a de son côté rédigé l’ex-président de DéFI, Olivier Maingain.

Ils ne sont pas les seuls au sein des amarantes à lui rendre hommage. “A. Spaak est & restera mon modèle politique. Une femme courageuse, énergique, féministe, avant-gardiste“, déclare notamment Sophie Rohonyi, députée fédérale.

D’autres retiendront aussi d’Antoinette Spaak “l’élégance“, “l’humour“, d’une femme “résolument en avance sur son temps“, comme la décrit Isabelle Durant.

Première femme présidente de parti francophone, elle m’a toujours soutenue lorsque je le devins à mon tour. J’aimais sa subtilité, sa créativité, sa finesse, son sens de l’autre et de l’Etat, sa bienveillance! “: tels sont les mots employés par Joëlle Milquet pour rendre hommage à cette “acharnée des droits des femmes, de la défense des droits des francophones“.

Femme politique également, Gwendolyn Rutten a tenu à honorer “une grande dame“. “Merci pour ton soutien, tes conseils, ta compréhension. Adieu Antoinette Spaak.

Le président du Parti socialiste Paul Magnette salue de son côté la mémoire “d’une femme d’Etat, engagée et combative“, dont l’engagement européen “ne s’est jamais démenti“.

Jean-Marc Nollet, co-président d’Ecolo, partage lui le souvenir de quand elle l’avait reçu dans son bureau de présidente du parlement, alors qu’il représentait les étudiants francophones. “Grande écoute et grandes idées“, écrit-il.

Pour le président des libéraux, “la politique belge perd une de ses plus grandes femmes“. “Européenne convaincue, elle a incarné des valeurs d’union et de rassemblement“, souligne Georges-Louis Bouchez.

Antoinette Spaak aura notamment tracé le chemin pour l’entrée des femmes en politique et la juste valorisation de leur engagement. Sa ténacité et sa sagesse inspireront toujours le respect“, complète le président du cdH Maxime Prévot via son compte Twitter.

Rudy Demotte, le président de la Fédération Wallonie-Bruxelles, a aussi salué la mémoire d’Antoinette Spaak, et a indiqué que le Parlement rendra hommage à son ancienne présidente lors de sa séance plénière de rentrée, le 3 septembre.

Charles Picqué, bourgmestre de Saint-Gilles, a réagi en “apprenant avec tristesse sa disparition. Elle fut de ces personnalités qui auront soutenu avec détermination le combat des Bruxellois pour voir respecter notre région. Elle fut aussi en maintes occasions une facilitatrice des négociations en vue de constituer des majorités régionales ou lorsqu’un différent devait être aplani. C’était une interlocutrice respectée de tous“.