De plus en plus d’animaux à soigner : le Centre pour la Faune Sauvage cherche un nouvel espace

En 2020, les soigneurs et soigneuses bruxellois.es ont pris en charge 3087 animaux sauvages, contre 2698 en 2019. C’est même 1000 de plus si l’on compare à 2016.

Chaque année, le Centre de Soins pour la Faune Sauvage de Bruxelles recueille de plus en plus d’animaux sauvages en détresse. L’année dernière encore, le Centre était sur tous les fronts. Si bien qu’aujourd’hui, les places disponibles se font de plus en plus rares.

Du côté des oiseaux, 1698 sont arrivés pour des soins dans le Centre. Certains plus rares que d’autres. On se souvient de l’hibou grand-duc, retrouvé dans le centre ville et amené par les pompiers de Bruxelles. Mais il y a aussi eu un hibou des marais et un martin-pêcheur. Ce dernier n’a malheureusement pas survécu.

“De nombreux juvéniles ont atterri au Centre tels que les écureuils roux, renardeaux, lapereaux mais aussi et surtout, différentes portées de lérots“, nous indique la Ligue royale belge pour la Protection des Oiseaux (LRBPO) par voie de communiqué. Au total, ce sont 402 mammifères qui ont été pris en charge. On compte également 4 reptiles.

Comment expliquer cette augmentation ? La LRBPO avance plusieurs raisons :

  • – L’hiver doux a favorisé la reproduction et “a eu pour conséquence d’augmenter le nombre de juvéniles tombés des nids”.
  • – Les centres wallons ont atteint leur capacité maximale d’accueil et ont du fermer leurs portes : “Les particuliers se sont donc orientés en toute logique vers le Centre de Bruxelles pour y déposer les animaux blessés”.
  • – Plus de personnes se sont retrouvées dans les bois, parcs et même dans leur jardin suite aux confinements, et ont donc pu observer la faune sauvage.

Le Centre atteint ses limites

“Comparativement à 2015, nous avons observé une augmentation du nombre de prises en charge d’animaux en détresse de 62,7% !”, constate Nadège Pineau, responsable du Centre de Soins de Bruxelles.

Le Centre en appelle aujourd’hui à l’aide. “La Ligue doit prendre les devants et envisager d’autres options, sinon nous courrons droit à la catastrophe. Déménager, engager, s’améliorer, différentes pistes de réflexion sont à l’ordre du jour. Une chose est certaine, la création d’un nouveau Centre de Soins plus grand et plus adapté est la solution la plus pertinente. Le processus est lancé ! Dans tous les cas, cela devra se faire avec le soutien de la population, des autorités régionales et communales et des partenaires”.

■ Reportage de Jean-Christophe Pesesse, Yannick Vangansbeek et David Ferral

A.V. – Photo: Ligue Royale Belge pour la Protection des Oiseaux