David Weytsman : “La lutte contre la mendicité organisée n’est pas très efficace”

David Weytsman, chef de groupe du MR à la Ville de Bruxelles, était l’invité de “+d’Actu” sur BX1. Il revient sur le dispositif de lutte contre la mendicité déposé au conseil communal.

De nombreuses motions ont été déposées sur la table du conseil communal afin de trouver des solutions contre la mendicité. Pour David Weytsman, deux phases sont nécessaires, la première correspond au code pénal qui permet de lutter contre les réseaux et la mendicité infantile. La seconde propose une réglementation dans le but de mieux gérer la situation. “C’est un problème parmi beaucoup d’autres. C’est un problème de qualité de vie, d’accompagnement social qui doit être renforcé“.

La lutte contre les réseaux et la mendicité infantile

Pour le chef de groupe, il est possible de lutter efficacement contre les réseaux et la mendicité infantile grâce au code pénal. “Il suffit de demander à la police de systématiquement intervenir, de demander les papiers et diriger les personnes vers les bons services. Et rappeler que pour la mendicité infantile, il y a l’obligation de scolarité“. Ces contrôles policiers devraient servir à identifier les réseaux qui pourraient éventuellement exploiter les êtres humains. “Il est évident qu’une personne qui est en difficulté doit pouvoir demander de l’aide à une autre, mais on est contre les réseaux, on est contre la traite des êtres humains“.

Pour le moment, le travail de la police et les services sociaux n’est pas suffisant pour lutter contre les réseaux, d’après David Weytsman.

Encadrer et règlementer la mendicité dans la Ville de Bruxelles

L’objectif de la réglementation autour de la mendicité n’est pas de l’interdire, mais de mieux la gérer.  “Il ne s’agit pas d’interdire partout, il s’agit de dire qu’à certains endroits, on ne peut pas accepter d’avoir dix mendiants, qu’on ne peut pas, parfois accepter d’avoir de la mendicité juste devant les écoles ou juste devant des bureaux de banque“. Pour David Weytsman, des périmètres doivent être définis. “Je tiens à dire que c’est une approche qui peut paraître sécuritaire, mais pas uniquement sécuritaire, c’est aussi une approche sociale. C’est de permettre avec un règlement à nos employés communaux d’avoir des contacts avec eux et notamment les diriger vers les services sociaux“.

Retrouvez ici en intégralité l’interview de David Weytsman

■ Camille Paillaud / Une interview réalisée par Fabrice Grofilley