Covid-19 : quatre pharmacies bruxelloises vont effectuer des tests rapides

Un projet pilote va être lancé dans 4 pharmacies bruxelloises. Il sera possible de s’y faire tester avec des tests antigéniques rapides. L’utilisation de ces tests rapides doit se développer dans le cadre de la stratégie de déconfinement.

Actuellement, à Bruxelles, on fait en moyenne 5.000 tests par jour pour une capacité totale de 9.000. Il y a deux cas de figure. Le premier, vous n’avez pas de symptôme mais vous êtes un cas contact ou vous rentrez d’une zone rouge. Vous devez vous rendre dans un centre de test en prenant rendez-vous. On vous fera alors un test PCR et vous obtiendrez votre résultat en moins de 24h.

Deuxième cas de figure, vous avez des symptômes. Là, vous pouvez passer par votre médecin généraliste ou non pour vous rendre dans un centre de testing pour faire un test PCR ou un test antigénique rapide si vous vous rendez aux centres de Pachéco ou d’Albert à Forest. Pour le moment, cette possibilité est très peu utilisée car si vous êtes négatif, un test PCR sera pratiqué pour être bien certain que vous êtes réellement négatif.

Prochainement, les pharmacies pourront aussi effectuer des tests rapides dans leurs officines. Il s’agit d’un projet pilote avec 2 pharmacies à Molenbeek et deux à Anderlecht. Pour Ann Herzeel, co-présidente de l’Union des pharmaciens de Belgique, cela permettra de toucher un autre public qui souvent n’a pas de médecin généraliste. 40% de la population bruxelloise n’a pas de généraliste et pour que ces personnes se fassent quand même tester lorsqu’elles ont des symptômes, les pharmacies sont une alternative.

Les protocoles existent depuis avril 2020 mais ils n’avaient toujours pas été mis en place. Cette fois, les pharmaciens, sur base volontaire, pourront donc être formés dans les centres de testing et employer le même logiciel informatique que les centres de testing pour que les données soient correctement encodées. Si le projet pilote est concluant, il sera alors possible d’étendre le service à d’autres officines.

Les tests rapides à développer

Lors du dernier comité de concertation, le planning donné pour le déconfinement a été liée à celui du développement des tests rapides. Certains événements pourraient utiliser le testing dans leur organisation pour être certains qu’il n’y ait pas de contamination. Et puis il y a aussi la question de l’utilisation des auto-tests. En Allemagne, ils sont aujourd’hui vendus dans les magasins. Chez nous ce n’est pas encore possible. Inge Neven, du service hygiène de la Cocom, précise que la question est sur la table et que d’ici quelques semaines, la stratégie devrait être connue. Quant aux auto-tests, elle se montre plus critique. En tout cas, les PCR semblent peu utilisables. Quant aux tests à effectuer à l’entrée du nez comme ceux disponibles en Allemagne, il faudra que leur fiabilité soit démontrée et changer aussi la législation.

Enfin, les tests salivaires comme ceux utiliser dans les écoles font aussi partie de la stratégie de testing de la Région. Par contre, il n’est pas à l’ordre du jour d’utiliser plus de test PCR dans des collectivités par exemple. Pour la Cocom, il faut conserver une capacité supplémentaire en cas de cluster ou de retour de vacances.

■ Interview d’Ann Herzeel, co-présidente de l’Union des pharmaciens de Belgique et Inge Neven, service d’hygiène de la Cocom, par Vanessa Lhuillier

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10 mars 2021 - 13h09
Modifié le 11 mars 2021 - 17h44