Covid-19 : Omicron majoritaire dans les nouveaux cas et les hospitalisations, mais pas aux soins intensifs

Le variant Omicron est toujours largement majoritaire en Belgique : c’est ce qu’il ressort d’un nouveau rapport de surveillance génomique du Covid-19 et de ses variants, réalisé par la KU Leuven et l’UZ Leuven.

Depuis janvier 2021, la KU Leuven et l’UZ Leuven surveille les différents variants du coronavirus qui circulent en Belgique. Ils analysent un échantillon de cas positifs de Covid-19 et les séquencent pour découvrir quels variants sont actuellement présents sur le territoire belge.

Depuis juin 2021, ces analyses révélaient que le variant Delta était majoritaire. Mais depuis décembre, le variant Omicron est apparu dans cette analyse génomique : de près de 10% des cas au 13 décembre 2021, le variant est désormais présent dans plus de 89% des souches analysées entre le 3 et le 16 janvier 2022, rapporte le rapport dévoilé ce mercredi par la RTBF. Tous les autres cas concernent le variant Delta.

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L’arrivée d’une nouvelle souche du variant Omicron se confirme également : la ligne BA.2, légèrement différente de la lignée BA.1 qui formait jusqu’ici le variant Omicron. BA.2 représente 1,1% des cas analysés, mais est plus difficile à détecter dans les tests PCR. Cette nouvelle lignée viendrait d’Inde, où il est majoritaire. De nombreux cas ont également été enregistrés au Danemark et au Royaume-Uni.

► Évolution des variants en Belgique par rapport aux nouvelles contaminations de Covid-19 :

Évolution Variants Covid-19 - Contaminations - 11012022 - KU LeuvenLe variant Omicron est également majoritaire dans les hôpitaux belges avec près de trois personnes hospitalisées pour une contamination au Covid-19 sur quatre sont en fait touchés par le variant Omicron.

Concernant les soins intensifs, toutefois, seul un patient contaminé au Covid-19 sur cinq a été touché par Omicron. Ce chiffre semble donc confirmer une agressivité moindre de ce variant, mais les chercheurs se veulent prudents. Ils rappellent que ces données doivent être confirmées sur un plus large panel d’hôpitaux, que l’échantillon actuellement analysé : “Ces proportions pourraient être différentes dans les régions où la couverture vaccinale est moins grande”, disent-ils.

Une capacité de testing “inadéquate”

Enfin, les auteurs de l’analyse estiment que le taux de positivité (soit le nombre de tests positifs par rapport au nombre de tests effectués) important (plus de 36% de cas positifs à Bruxelles sur les sept derniers jours consolidés) confirme que la capacité de testing en Belgique est “inadéquate”. L’UZ Leuven et la KU Leuven proposent que la Belgique s’inspire de la stratégie mise en place au Royaume-Uni, à savoir que les personnes qui ont obtenu un test antigénique positif ne passent pas un test PCR mais autodéclarent leur résultat, pour permettre une meilleure analyse de l’épidémie.

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Ils demandent que la méthode de dépistage soit également modifiée. Ils estiment en effet que l’écouvillonnage par le nez et par la gorge est plus efficace que l’actuel écouvillonnage nasopharyngé. Ils préconisent un double écouvillonnage pour les tests PCR et proposent également que les autotests permettent à l’avenir ce double écouvillonnage, plus efficace pour repérer le variant Omicron.

Grégory Ienco – Graphiques : KU Leuven/UZ Leuven – Photo : illustration Belga/Dirk Waem