Conflit chez Ryanair : deux grèves supplémentaires pourraient être annoncées à la rentrée

Alors qu’un accord a été trouvé en Irlande entre les pilotes et la direction de Ryanair, la situation européenne reste différente. En Belgique, notamment, on confirme qu’un accord est loin d’être finalisé, et que deux nouvelles actions pourraient être annoncées d’ici la rentrée, explique ce vendredi La Libre.

Si l’accord irlandais a été confirmé par Ryanair ce jeudi, aucune annonce n’a été faite sur le contenu de cet arrangement. Tout juste sait-on que les pilotes irlandais demandaient une amélioration du système de congés, de promotions et d’affectation. Un accord a finalement été trouvé au bout de cinq jours de grève, seulement pour les pilotes et non pour les hôtesses et stewards basés en Irlande.

Mais du côté des syndicats belges, cette annonce n’est pas forcément une bonne nouvelle pour eux. “Ce ne sont pas du tout les mêmes revendications que les nôtres”, explique Didier Lebbe, permanent CNE, dans La Libre, et qui rappelle que le personne belge revendique avant tout que les droits du lieu où le personnel est basé soient appliqués plutôt que le droit irlandais comme actuellement. Didier Lebbe rappelle que les revendications belges visent plutôt “les autorités”. “Que l’on applique les législations locales, que les tribunaux belges soient compétents, que le salaire minimum soit garanti, et après, on aura des instances de négociation”, estime le délégué syndical.

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Le dossier Ryanair a été renvoyé au 10 septembre par le ministre de l’Emploi Kris Peeters (CD&V), mais une nouvelle réunion entre les représentants syndicaux de toute l’Europe est prévue le 7 septembre à Rome. “On a demandé aux associations de pilotes de s’y joindre pour décider de ce qu’on va proposer, sans doute deux dates de grève supplémentaires”, confie Yves Lambot, également permanent CNE. Le 20 septembre, date de l’assemblée générale des actionnaires de Ryanair, pourrait ainsi être visé. Yves Lambot précise toutefois qu’il souhaite prévenir les passagers qui pourraient être touchés par ces mouvements sociaux au plus tôt.

Gr.I. – Photo : Belga/Virginie Lefour

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24 août 2018 - 09h53
Modifié le 24 août 2018 - 09h53