Commissions participatives : MR et Ecolo divergent sur le bilan
Invitées sur le plateau de +d’Actu, Magalie Plovie (Ecolo) et Clémentine Barzin (MR) venaient expliquer leur point de vue sur les commissions participatives mises en place au parlement régional.
Actuellement, des participations citoyennes sont proposées sur des dossiers locaux, mais également sur de plus grands dossiers ,d’envergure régionale. Cependant, le Mouvement Réformateur représenté par Clémentine Barzin, députée bruxelloise, souhaite que les citoyens aient plus de poids face à la politique actuelle. En effet, selon le MR, il y a eu trop de politisation dans la manière dont les commissions délibératives ont été menées.
La question du choix du thème
La députée MR met en avant qu’en termes de thème dans les commissions, il faut”soit une origine politique, soit une origine citoyenne“. “Nous voulons que ce soit réservé aux citoyens. Qu’il n’y ait plus d’initiatives politiques“. Clémentine Barzin, ajoute un exemple, celui de la commission délibérative sur la 5G, demandé selon elle par un groupe écolo pour un ministre écolo “qui avait du mal d’assumer et qui avait besoin de l’appui populaire”.
Magalie Plovie, présidente du parlement bruxellois francophone (Ecolo) réagit à cet exemple en expliquant que”beaucoup d’experts au niveau international, nous, on dit que c’était très intéressant qu’il puisse y avoir une proposition de parlementaires. Parce qu’à un moment donné, si les politiciens se disent maintenant, on a besoin de travailler avec les citoyens, ça veut dire que c’est d’actualité et qu’il peut y avoir un vrai intérêt à le faire“.
La reformulation d’une proposition citoyenne
Clémentine Barzin revient avec un autre exemple, celui du parc Josephat, “ce thème-là qui avait été porté par les citoyens est devenu la commission délibérative sur la biodiversité, donc on a un peu noyé le poisson“. Pour le parti libéral, il faudrait que la reformulation soit purement formelle et qu’elle soit soumise au dépositaire. Enfin, dernier point soulevé par la réformatrice : “c’est la question du vote, nous voulons qu’un vote citoyen soit équivalant à un vote politique”. Car à l’heure actuelle, le politique a toujours le dernier mot.
Magalie Plovie ajoute que le problème du vote, aujourd’hui, est lié à la constitution “on essaye de faire des recherches juridiques pour voir si on ne peut pas aller un peu plus loin. Mais aujourd’hui, on est coincé, on ne peut pas faire le même vote“. Le Parlement bruxellois a tenté de trouver une solution pour limiter la différence entre le vote d’un politicien et celui d’un citoyen qui n’est qu’un vote consultatif. “On fait voter d’abord les citoyens, ce qui permet de mettre une pression sur les parlementaires“.
► Retrouvez en intégralité le duel entre Magalie Plovie et Clémentine Barzin
■ Camille Paillaud / Une interview réalisée par Fabrice Grosfilley