Commission paritaire locative : le MR demande d’entendre les acteurs du secteur

Le groupe MR au Parlement bruxellois demande le report de l’examen des propositions d’ordonnance sur la Commission Paritaire Locative afin de permettre des auditions des acteurs du secteur du logement et de l’immobilier.

Le PS et Ecolo ont déposé, chacun, une proposition d’ordonnance visant à rendre effectif le fonctionnement de la commission paritaire locative afin de lutter contre les loyers abusifs dans la capitale à partir du 1er mai prochain. Cette commission est chargée de rendre des avis sur la justesse des loyers. “Nous avions initialement prévu d’auditionner les membres de la Commission Paritaire Locative avant l’examen du texte, mais cela n’a finalement pas été possible”, a rappelé mardi le député libéral, Louis de Clippele, dans un communiqué adressé à l’agence Belga.

Cette étape “cruciale” de concertation, selon lui, ne peut être ignorée, d’autant plus que “de nombreux acteurs du logement et de l’immobilier, tels qu’UPSI, Embuild Brussels, Federia, CIB et le SNPC, ont exprimé leurs vives inquiétudes dans la presse la semaine passée. Ils alertent sur les effets néfastes que ce texte pourrait engendrer sur le marché locatif”.

► Lire aussi | Un loyer de 1250 euros pour un bien estimé à 850 euros: premier loyer reconnu comme abusif

Pour Louis de Clippele, “décider d’avancer à l’aveugle est irresponsable”. Aux yeux de la cheffe du groupe MR, Clémentine Barzin, il importe d’auditionner non seulement les représentants du secteur immobilier et les bailleurs, mais aussi les associations de défense des locataires, et d’autres organisations actives dans le droit au logement. “Seule une vision globale et concertée permettra de trouver un cadre juste et efficace”, a-t-elle insisté.  Le groupe MR a rappelé qu’il n’était pas opposé au principe d’une Commission Paritaire, mais il considère qu’une réforme efficace passe par la révision de la grille indicative des loyers qui “n’est plus représentative du marché”, et d’influer “de manière injuste et contre-productive” sur la mise en place du dispositif.

Belga