Comment les communes ont pris la problématique du radicalisme depuis 2016

Isabelle Seret est intervenante en sociologique clinique et travaille avec la commune de Schaerbeek pour lutter contre la radicalisation. Depuis 2014, elle mène des projets pour comprendre le phénomène de la radicalisation.

Les familles se sont souvent retrouvées comme des coupables lorsqu’elles avaient des jeunes en partance. Deux jeunes schaerbeekois sont partis et cela a laissé la population dans le désarroi. Après les attentats, Isabelle Seret veut comprendre pourquoi les jeunes se radicalisent. Avec Rien à faire rien à perdre, des capsules disponibles sur le site du Créa, elle rencontre des jeunes qui n’ont plus rien à perdre et qui se retrouvent apaisés grâce à un dialogue simpliste.

Les attentats l’ont bousculée en tant que personne mais aussi travailleuse. Elle a monté des groupes avec des enseignants, des travailleurs sociaux, des secouristes ou encore des familles. Depuis 2018, ils se réunissent fréquemment et ensemble, ils tentent de répondre à la question : qu’est-ce qui nous est arrivé?

Pour Isabelle Seret, il est important de réparer la société et d’avoir un discours moins simpliste. Elle travaille sur un dispositif qui s’apparente à de la justice réparatrice. Les procès risquent de faire ressortir des moments douloureux et seulement une parole.

■ Interview d’Isabelle Seret, consultante en sociologie clinique par Vanessa Lhuillier

Photo: Belga/Thierry Roge

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22 mars 2021 - 13h06
Modifié le 22 mars 2021 - 13h06