“C’est ignoble, d’une violence excessivement forte”: à Forest, le racisme touche, encore, les affiches électorales

Apposées depuis plusieurs jours sur les panneaux prévus à cet effet, les affiches électorales se voient très vite vandalisées dans la commune de Forest. Les actes, à caractère raciste, touchent tous les partis.

Ce mardi à 10h, les affiches de la liste PS pour la commune de Forest venaient d’être collées sur les murs de campagne. Il n’aura pas fallu quatre heures pour qu’elles se retrouvent vandalisées. Plusieurs visages se sont vus arrachés, notamment sur les affiches de l’avenue du Domaine, qui n’ont pas encore été recouvertes ce mercredi après-midi.

On le voit, c’est toujours le même type de population qui est attaqué. Ce sont toujours les candidats dont les origines se situent en Afrique du nord et en Afrique sub-saharienne“, réagit Charles Spapens, tête de liste PS pour la commune de Forest. Une traduction de plus d’un racisme présent au quotidien, selon lui.

Ils vivent ça tous les jours“, précise également Séverine de Laveleye, tête de liste Ecolo. Parmi les candidates ciblées sur la liste verte, on compte Emily Ondoboi Hilditch, âgée de 18 ans. “C’est une violence excessivement forte. C’est un acte de haine et d’intimidation“, s’indigne la tête de liste.

Aucune liste de la commune de Forest n’y échappe. Au-dessus de l’affiche de la liste commune MR-DéFI, en plus de l’attaque aux images des personnalités identifiées comme noires, maghrébines ou juives, la mention “Votez belge d’origine” apparait. “Ignoble”, insiste Cédric Pierre-De Permentier, tête de liste pour le MR. 

Derrière les candidats, ce sont des hommes et des femmes qui s’engagent pour la société. C’est ignoble de les rabaisser comme cela"

Une indignation collective

Le mot d’ordre, unanime peu importe la couleur politique, c’est l’indignation qui refait surface à Forest. Car ces actes de vandalisme sont loin d’être nouveaux. Lors des élections fédérales et régionales du 9 juin, des dégradations similaires avaient été perpétrées.

Des plaintes ont été déposées auprès des autorités, venant de chacune des différentes familles politiques. “Le racisme n’est pas une opinion, c’est un délit. Il faut le répéter” dit Séverine de Laveleye. “Des identifications sont en cours”, souligne Charles Spapens.

Stéphane Peycker (Les Engagés), conseiller communal condamne fermement ces actes : “Le racisme n’est pas une opinion, c’est un délit et il doit être traité comme tel. Nous porterons plainte pour chaque acte de racisme constaté”.

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