Budget régional : la dette reste sous contrôle, selon Sven Gatz
La dette de la Région bruxelloise reste sous contrôle et le gouvernement bruxellois continuera à l’y maintenir, a affirmé vendredi le ministre bruxellois des Finances, Sven Gatz (Open Vld). Le ministre répliquait aux nombreux orateurs du débat budgétaire ouvert la veille en séance plénière du parlement bruxellois.
Après d’âpres négociations, le gouvernement était parvenu à conclure un accord sur le budget 2024 à la fin du mois d’octobre. Cet accord prévoyait notamment un plafond d’endettement de 210 %, afin de garantir des finances publiques plus saines. Il a également été convenu que la Région bruxelloise ferait des économies sur les frais de personnel et de fonctionnement, les investissements et les subventions. On prévoit des économies et des réformes à hauteur de 150 millions d’euros pour clôturer le budget 2024 avec un meilleur résultat, en réduisant le déficit budgétaire d’un quart, selon le ministre Gatz.
A quelques mois des élections, la plupart des intervenants de l’opposition lui avaient fait part jeudi de leur inquiétude au sujet de l’augmentation significative de la dette au cours de la législature, et pas seulement en raison des crises successives. Dans sa réponse, Sven Gatz a joué cartes sur table. Oui, la dette a augmenté sensiblement, mais grâce à une gestion plus anticipative à Bruxelles qu’ailleurs, la plus grande partie de celle-ci est remboursée à long terme par des emprunts aux taux les plus bas. “Le dette est donc sous contrôle et on va continuer à le faire”, a-t-il déclaré. Selon le ministre libéral, le gouvernement bruxellois a, pour la première fois, pu se mettre d’accord sur un plafond d’endettement. Sur le mode “on n’arrête pas instantanément un train en pleine course”, il a souligné que ce plafond devrait constituer la boussole régionale au cours des prochaines années.
Schématiquement, un tiers de la dette bruxelloise est dû aux crises successives, un tiers aux investissements stratégiques (métro, tunnels, ….) et un tiers à l’augmentation des dépenses régulières. ” Ce sont celles-ci qui sont le diable qu’il faut remettre dans la boîte”, a-t-il souligné dans une analyse prospective. En outre, il faut progressivement intégrer les investissements stratégiques jusqu’ici maintenus hors budget. A l’attention du PTB qui lui reprochait d’avoir plongé la population bruxelloise dans l’austérité, il a souligné que le virage opéré par le gouvernement restait dans les limites du raisonnable et qu’il faudra d’autres mesures à l’avenir. “Sinon, on n’y arrivera pas”, a-t-il insisté.
Par ailleurs, le ministre a annoncé que le gouvernement planchait sur les moyens d’aider de manière substantielle les entreprises à l’exportation, en particulier les plus petites d’entre elles. Malgré les mesures d’économie, l’exécutif réserve toujours 229 millions aux primes à destination des entreprises dont 4 millions pour l’exportation, a-t-il dit. Sven Gatz a enfin estimé que les informations relatives aux montants significatifs réservés à la consultance dans les administrations n’apportaient rien de neuf par rapport à un débat qui a eu lieu il y a six mois à ce sujet. Pour lui, il est normal qu’un gouvernement fasse appel à des Partenariats public privé ‘PPP) pour de la consultance extérieure pour des missions que l’administration n’est pas en mesure de mener. C’est moins cher qu’en plan de personnel pour compléter les cadres de l’administration à cette fin, a-t-il dit en substance
Belga – Photo: James Arthur Gekiere