Budget bruxellois : de nombreuses inquiétudes dans l’opposition

Selon le ministre du Budget, Sven Gatz (Open Vld), le déficit est cependant conforme à l’objectif du plan pluriannuel budgétaire.

L’opposition de centre droit au parlement bruxellois s’inquiète de l’évolution de l’endettement de la Région-capitale. À l’opposé, l’extrême gauche se dit préoccupée par l’aggravation de la pauvreté et l’insuffisance de moyens mis en œuvre pour y faire face, est-il ressorti jeudi du débat budgétaire en séance plénière.

Sur un total de quelque 7 milliards d’euros, le projet de budget 2023 affiche un résultat déficitaire de -1,124 milliard d’euros réduit à -485 millions par des corrections budgétaires à hauteur de 888,9 millions: 210 millions de sous-utilisation, et le maintien hors budget de 428,9 millions d’investissements stratégiques, de 50 millions pour l’Ukraine et de 200 millions pour des mesures énergétiques.

Selon le ministre du Budget, Sven Gatz (Open Vld), le déficit est cependant conforme à l’objectif du plan pluriannuel budgétaire. L’inflation élevée et la hauteur des factures énergétiques font augmenter les dépenses publiques.

163 millions d’économies

Le budget 2023 soutenu par le gouvernement Vervoort prévoit par ailleurs 163 millions d’euros d’économies dont 60 millions via le programme Optiris d’optimisation et de transition des services et institutions publiques de la Région-capitale; et 7 millions de baisse des subventions facultatives (-3%).

La dette inquiète la droite

Pour le chef du groupe MR, David Leisterh, les chiffres sont alarmants depuis 2016. Le déficit était alors de 156 millions; il passe à 2 milliards en 2022. La dette a triplé en moins de 10 ans pour atteindre près de 13 milliards (4,7 milliards en 2016).

Lui emboîtant le pas, Cieltje Van Achter (N-VA) a estimé que l’objectif de retour à l’équilibre budgétaire du plan pluriannuel en 2024 n’était absolument pas crédible.

Pour Céline Fremault (Les Engagés), les promesses ont fait leur temps: il faut une analyse pragmatique et surtout réaliste face à la situation budgétaire “alarmante” de la Région d’autant que les réformes environnementales n’avancent pas au rythme exigé par le climat; les politiques sociales, insuffisamment subsidiées, ne peuvent déployer totalement une réponse humaine à la hauteur de la détresse observée; ou encore que le secteur économique affaibli par les crises successives, mérite des réponses rapides très ciblées.

“Menu minceur” pour le PTB

Françoise De Smedt (PTB) considère que le budget 2023 est “un menu minceur pour des familles déjà au régime depuis de nombreuses années“. Selon elle, le gouvernement n’utilise que du sparadrap via une série de primes qui ne suffisent pas.

Belga