Brussels Airlines: les annonces encore vagues du patron d’Eurowings ne rassurent pas les syndicats

Les syndicats de Brussels Airlines ne se sont pas montrés très rassurés lundi matin à l’issue du conseil d’entreprise extraordinaire au cours duquel le CEO d’Eurowings devait leur présenter ses avancées vers une plus grande intégration de la compagnie aérienne belge au sein d’Eurowings . “Tout cela était vague”, ont confié les organisations syndicales.

D’après le patron d’Eurowings, Thorsten Dirks, le réseau européen de Brussels Airlines n’est pas profitable actuellement, au contraire des vols long courrier. “Or, il a répété que son objectif, c’était la croissance et que la compagnie devait s’intégrer dans ce schéma”, explique Didier Lebbe, secrétaire permanent CNE. “Laissez nous le temps d’y travailler, faites nous confiance, voilà ce qu’on nous dit”, déplore encore le syndicaliste.

Ce sera à la nouvelle direction de Brussels Airlines de développer, de présenter et d’appliquer ce plan. Mais son directeur financier n’a pas encore été nommé. Il devrait l’être lundi prochain et accompagner ensuite la nouvelle CEO Christina Foerster dans cette tâche. Thorsten Dirks ne voit aucun changement au niveau de l’emploi à court terme, confie Filip Lemberechts, de la CGSLB. Et aucun changement majeur pour le personnel n’est à attendre avant la saison d’été 2019 au plus tôt, complète Anita Van Hoof, du Setca.

La flotte d’Eurowings doit passer de 190 à 300 avions

Si Thorsten Dirks n’a pas été précis ce lundi sur ses plans concernant Brussels Airlines, il a en revanche chiffré ses ambitions pour Eurowings. Le patron allemand veut ainsi faire passer la flotte de la compagnie de 190 à 300 avions. Aucune précision n’a été donnée sur les lieux de départ de ces avions. Sur les 190 avions d’Eurowings, 50 proviennent de la flotte de Brussels Airlines.

Les inquiétudes des syndicats portent sur l’avenir du personnel au sol, notamment les personnels administratifs et techniques. Depuis la reprise de la compagnie belge par Eurowings, l’éventualité de doublons leur fait craindre de possibles pertes emplois.