Benoît Cerexhe (CDH): “Pourquoi pas dans un 2e temps se dire ‘est-ce qu’il y a des regroupements possibles ou utiles’?

Benoît Cerexhe (CDH), ancien chef de groupe au Parlement bruxellois et bourgmestre de Woluwe-Saint-Pierre a répondu aux questions de Jean-Jacques Deleeuw dans L’Interview, ce mardi sur BX1.

L’humaniste s’est d’abord félicité de la venue du Tour de France à Bruxelles. ” Je pense qu’il n’y a aucune campagne de promotion qui vaut ce qui a été fait ce week-end”, a-t-il expliqué. Sa commune a dépensé entre 75.000 et 80.000 euros pour l’organisation de l’événement. “Une somme très raisonnable pour une énorme fête populaire dans la commune. Des dizaines de milliers de personnes sont passées dans notre village Tour de France. Eddy Merckx nous a fait le plaisir de venir à deux reprises en quelques mois dans la commune. À la fois pour l’inauguration de son square et la magnifique exposition entre lui et la commune”, a ajouté le maïeur humaniste.

Il est revenu sur les notes Coquelicot concoctées par Elio di Rupo (PS) et Jean-Marc Nollet (Ecolo) pour la Wallonie et la Fédération Wallonie-Bruxelles qui n’ont pas convaincu le CDH. “Nous avons perdu l’élection. Très clairement, le message que nous a donné l’électeur n’est pas un message de soutien. Nous n’avons pas été mandatés au soir des élections, que ce soit en Wallonie ou à Bruxelles. C’est bon aussi qu’il y ait une alternance. Nous n’avons pas vocation à occuper le pouvoir en permanence. Deuxièmement, cette note ici, on ne peut pas dire qu’elle nous satisfait. Elle est très générale. Et puis, c’est un espèce de listing de bonnes intentions, Aucun chiffre, aucun budget là-derrière. Ça nous a semblé très léger”.

“On sera dans l’opposition partout”

Sur les tentatives de débauche par le PS et Ecolo de députés humanistes, il répond que “c’est d’abord une manœuvre occupationnelle”. “Je ne comprends pas comment deux formations qui savaient qu’elles n’avaient pas de majorité ont continué. Chez nous, il y aura une symétrie. On sera dans l’opposition partout: au fédéral, en Région bruxelloise, en Wallonie et Fédération Wallonie-Bruxelles. Je pense que c’est plus lisible pour l’électeur”, explique-t-il.

Pour Benoît Cerexhe, le problème, c’est le manque de lisibilité du message humaniste: “Ce qui est quand même aujourd’hui un des problèmes fondamentaux du CDH, c’est que nous sommes un parti de responsabilité, de synthèse, alors qu’il y a une demande d’une plus grande radicalité, une plus grande lisibilité. Donc créer ce flou en participant d’un côté, mais pas de l’autre, cela ne nous aurait certainement pas facilité la vie et l’électeur aurait encore eu plus de difficultés à s’y retrouver”.

“On doit se poser un certain nombre de questions”

Le CDH pourrait-il disparaître? Pas pour le bourgmestre de Woluwe-Saint-Pierre. “Non, je crois toujours au bien-fondé de notre message, un message profondément humain et humaniste. On constate aujourd’hui qu’on doit se ressourcer, se remettre en question, parce que cette conviction qu’on a au CDH au plus profond de nous-même n’est pas toujours perçue comme ça par la population”.

“On doit se poser un certain nombre de questions et, pourquoi pas, dans un deuxième temps, se dire ‘est-ce qu’il y a des regroupements possibles ou utiles pour réellement peser sur l’échiquier politique?’. La réflexion fondamentale doit avoir lieu à la rentrée.”

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