Benoît Cerexhe : “À Woluwe-Saint-Pierre 82 familles sont candidates pour accueillir des réfugiés”

Le bourgmestre de Woluwe-Saint-Pierre (CDH), Benoît Cerexhe est venu présenter la nouvelle plateforme d’aide aux réfugiés ukrainiens mise en place dans sa commune.

Cette plateforme consiste à faire le lien entre des familles belges et des réfugiés ukrainiens. Des familles volontaires peuvent s’inscrire en ligne et proposer un toit. Benoît Cerexhe est ravi de la réactivité de la population de sa commune. “Rien que pour Woluwe-Saint-Pierre, il y a 82 familles qui se sont portées candidates pour accueillir des réfugiés. Donc on a créé une plateforme où on demande à ces familles de dire le nombre de places qu’elles ont de disponibles ? Pour combien de temps ? Si elles sont prêtes également à s’occuper de la nourriture. Vraiment de la prise en charge de ces réfugiés“. Du côté des Ukrainiens arrivant en Belgique, la partie administrative sera, elle aussi, moins difficile à entreprendre.  “Et dès qu’ils arriveront, ils auront d’ailleurs de la facilité d’inscription au registre des étrangers chez nous. On les exonère bien évidemment de toutes les taxes, tout ça ira très rapidement, et on les mettra en contact avec les familles“.

Plusieurs procédures pour aider les Ukrainiens sont mises en place. La principale provient du fédéral qui est responsable de l’accueil. D’ailleurs, un centre sera installé dans l’ancien hôpital Jules Bordet.

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Mais les communes mettent aussi en place leur propre procédure au guichet des étrangers. “Ceux qui auront reçu le cachet pour passer la frontière, par exemple la Roumanie ou vers la Pologne. Ils arrivent dans l’espace européen, ils peuvent se rendre directement au guichet des étrangers de notre commune et là, la procédure va être entamée, avec l’aboutissement de l’octroie après quelques jours de ce qu’on appelle, une carte A, qui leur donnera une ouverture à l’aide sociale et la possibilité aussi de travailler dans notre pays, pendant une période d’un an, renouvelable à trois reprises“.

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Cette ouverture à l’aide sociale nécessite une rigueur dans sa mise en place pour les services sociaux, autant pour les réfugiés que pour les familles leur venant en aide. “Dans un premier temps, nos services sociaux seront là également pour encadrer, que ce soit au niveau communal ou nos services sociaux du CPAS, on va quand même aussi essayer d’épauler au maximum nos citoyens qui font ce geste de solidarité“.

Le bourgmestre reste fier de sa population face à ces actes de solidarité dans le drame qui touche l’Ukraine.Il y a aussi une opération de collecte, si vous allez sur le site de la commune, vous pouvez voir un listing exact et très précis de tout le matériel nécessaire“.

Retrouvez l’intégralité de l’interview de Benoît Cerexhe

■ Camille Paillaud / Une interview de Fabrice Grosfilley