En Belgique, les rapatriements forcés sont de moins en moins contrôlés
Les contrôles de rapatriements forcés sont de moins en moins nombreux en Belgique, selon le rapport d’activités de l’Inspection générale de la police fédérale et locale, chargée de ces contrôles, relayé mardi par La Libre.
Cet organe connu sous l’appellation AIG est chargé d’assurer le contrôle des rapatriements forcés vers des pays tiers depuis la mort de la demandeuse d’asile nigériane Semira Adamu en 2003. Mais fin 2017, le Ciré (Coordination et initiatives pour réfugiés et étrangers) avait relevé un manque de transparence de l’AIG car ce dernier n’avait pas publié de rapport d’activités depuis 2012.
L’AIG vient de rectifier le tir en publiant un rapport 2013-2017. Il relève que 132 contrôles sur des vols de ligne ont été effectués (jusqu’à l’embarquement) en 2013, contre 85 en 2015, 55 en 2016 et 57 en 2017. En 2017, les contrôleurs ont accompagné l’escorte et l’étranger rapatrié jusqu’à sa destination finale à quatre reprises seulement. En 2013, 13 personnes avaient été expulsées en présence de contrôleurs jusqu’au pays tiers.
Pour Myria, le centre fédéral Migration, l’indépendance de l’AIG est remise en question car il est logé au sein de la police qui doit effectuer les retours forcés. D’autres pays ont décidé de confier le contrôle des rapatriements forcés à la société civile et à des ONG comme la Croix-Rouge.
Avec Belga – Photo : Belga/Laurie Dieffembacq