Baromètre social bruxellois : près d’un élève du secondaire sur trois est en retard scolaire
Près d’un élève du secondaire sur trois (28%) accuse un retard d’au moins deux ans dans son parcours secondaire, ressort-il mardi du baromètre social 2017 de la Région bruxelloise. Comme pour de nombreux autres éléments du baromètre, la disparité entre les communes est notable, les élèves de Saint-Josse-ten-Noode (39%) étant bien plus concernés par ce retard que ceux de Watermael-Boisfort (12%).
Et la différence se marque déjà dès le premier cycle du secondaire, puisque 24% des élèves de Saint-Josse y accusent un retour d’au moins deux ans, tandis que la proportion n’atteint que 5% à Woluwe-Saint-Lambert.
À noter également qu’environ un garçon sur six âgé de 18 à 24 ans a arrêté l’école avant l’obtention de son diplôme d’enseignement secondaire supérieur. Chez les filles, le ratio est d’une pour sept. Quelque soit leur âge, les personnes ne disposant pas du CESS éprouvent plus de difficultés de réinsertion, et 31% d’entre eux sont au chômage.
Le baromètre relève par ailleurs qu’environ un tiers des Bruxellois (31%) disposent d’un revenu inférieur au seuil de risque de pauvreté. Près d’un actif sur cinq (18%) est inscrit chez Actiris comme demandeur d’emploi inoccupé, et la proportion s’élève à 26% pour les moins de 25 ans. Concernant les enfants de moins de 18 ans, un quart d’entre eux vivent dans un ménage ne disposant pas d’un revenu du travail. “Ainsi, plus d’un cinquième (22%) de la population d’âge actif (18-64 ans) vit avec une allocation d’aide sociale ou un revenu de remplacement”, souligne le baromètre.
Pire à Bruxelles qu’en Flandre ou en Wallonie
En Région bruxelloise, plus d’un jeune sur 10 et une personne âgée sur 10 ne disposent pratiquement pas d’autres ressources que leur allocation d’aide sociale et plus d’un quart de la population (27%) est bénéficiaire de l’intervention majorée pour les soins de santé. À l’échelle régionale, la proportion de personnes en situation de pauvreté est globalement plus élevée à Bruxelles qu’en Flandre ou en Wallonie. “Cependant, la comparaison de la Région bruxelloise avec les grandes villes du pays indique que la situation socioéconomique serait équivalente, voire plus défavorable encore dans les grandes villes wallonnes selon l’indicateur considéré”, nuance encore le baromètre.
De plus, il est important de noter les importantes disparités entre communes au sein de la Région capitale. Les personnes en situation de pauvreté et de précarité sont en grande partie concentrées dans le “croissant pauvre” de la Région bruxelloise, soit la zone formant un croissant à l’ouest du centre-ville, et ce depuis plusieurs décennies.
Avec Belga – Photo : illustration Belga