Avis d’expulsion pour les sans-papiers occupant l’hôtel Astrid à Bruxelles
Un huissier de justice accompagné d’agents de police s’est présenté mardi matin à l’ancien hôtel Astrid, dans le centre de Bruxelles, pour signifier un avis d’expulsion aux sans-papiers qui l’occupent depuis le 13 septembre dernier, indique mardi un porte-parole du collectif la Voix des Sans-Papiers. Les occupants devront quitter l’hôtel pour le 25 septembre au plus tard.
“Nous espérions pouvoir occuper ce bâtiment jusqu’à la fin de l’hiver, afin de pouvoir reprendre des forces car, au cours de ces derniers mois, nous avons été contraints à de nombreuses reprises de quitter les bâtiments que nous occupions. Nous sommes donc déçus de cette décision du tribunal de première instance qui a donné gain de cause au propriétaire de l’hôtel et demandons au bourgmestre de la Ville de Bruxelles (Philippe Cose, ndlr) de nous trouver une solution de relogement ou de suivre l’exemple de son homologue d’Etterbeek (Vincent De Wolf, ndlr) qui, durant l’été, avait réquisitionné un bâtiment privé vide que nous avons pu occuper“, indique Modou, porte-parole du collectif la Voix des Sans-Papiers.
Cinq jours pour quitter les lieux
L’hôtel Astrid était exploité jusqu’au 29 avril 2016 par l’ancien propriétaire, Shoprent. Le nouveau propriétaire Borealis Hotel Group souhaite transformer le lieu en un établissement plus moderne, avec 100 chambres et six appartements. Pour ces travaux, une demande de permis de bâtir avait été introduite le 15 juillet 2016, qui devrait être délivré bientôt. Mais une soixantaine de migrants occupent le bâtiment depuis mercredi dernier. Le collectif La Voix des Sans-Papiers avait alors indiqué vouloir prendre contact avec le propriétaire des lieux et espérer qu’une solution plus pérenne serait trouvée à l’approche de l’hiver. Borealis a néanmoins introduit un recours auprès du tribunal de première instance de Bruxelles, après quoi le président du tribunal a octroyé un mandat d’évacuation du bâtiment. Le document a été affiché à l’entrée et les occupants ont à présent cinq jours pour quitter les lieux.
Belga
Photo Instant Street View