Attentats de Bruxelles : les terroristes auraient initialement voulu frapper la France
Le parquet fédéral a déploré, vendredi soir, que des informations contenues dans l’acte d’accusation du dossier des attentats à Bruxelles aient fuité dans la presse trois mois avant le procès.
VTM et Het Laatste Nieuws ont annoncé vendredi, sur base de l’acte d’accusation, que les auteurs des attentats du 22 mars 2016 avaient au départ le projet de viser le Stade de France à Paris, confirmant une rumeur qui circulait déjà. Ils avaient l’intention d’y passer à l’acte le 10 juin 2016, date du match d’ouverture du championnat d’Europe de football.
Une fuite de l’acte d’accusation
“Le Parquet Fédéral souhaitait, par respect pour les victimes et leur famille, conserver une certaine confidentialité sur ce document, en tout cas aussi longtemps qu’il n’avait pas l’assurance que l’ensemble des parties civiles l’ont reçu“, a déclaré à Belga Eric Van Duyse, porte-parole du parquet fédéral. Les journalistes reçoivent généralement une copie de l’acte d’accusation pour chaque procès d’assises, afin de disposer du temps d’en prendre connaissance avant le début du procès, mais à titre confidentiel. L’acte d’accusation devient public après sa lecture par le procureur, au premier jour du procès.
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Le stade de France pour l’ouverture de l’Euro ?
Vendredi soir, VTM et Het Laatste Nieuws ont divulgué une information de cet acte, relative au projet initial des auteurs des attentats de Bruxelles. Ceux-ci avaient, au départ, l’intention de s’attaquer au Stade de France en pleine coupe d’Europe de football, le 10 juin 2016. Environ 75.000 personnes s’y étaient rassemblées ce soir-là. Le président François Hollande était également présent dans les tribunes pour encourager l’équipe de France qui jouait contre la Roumanie.
L’acte d’accusation dévoile, selon les deux media néerlandophones, que, selon des conversations retrouvées dans un ordinateur, les terroristes ont finalement précipité leur projet, en agissant le 22 mars, à l’aéroport de Bruxelles-National à Zaventem et dans le métro bruxellois, parce qu’ils se sentaient acculés après l’arrestation de Salah Abdeslam le 18 mars.
D’autres cibles évoquées
Des rumeurs avaient déjà circulé dans la presse, après les attentats, selon lesquelles ces attaques n’étaient pas le premier choix de la cellule terroriste. L’acte d’accusation confirme que l’enquête a abouti à ce constat. La cellule avait envisagé une longue liste de cibles, pointe également le document du parquet fédéral, dont certaines en Belgique, comme les centrales nucléaires, le port d’Anvers, la caserne militaire de Flawinne et la résidence officielle du Premier ministre.
Belga, image Belga