Attentat à Bruxelles : pourquoi certaines écoles sont restées ouvertes et d’autres fermées ce mardi ?
La situation était quelque peu chaotique ce mardi matin dans les écoles bruxelloises, suite à l’attentat qui a causé la mort de deux personnes ce lundi soir dans le centre de Bruxelles. Les écoles européennes sont restées fermées, de même que les écoles flamandes, mais uniquement du réseau GO !. Les écoles francophones, elles, sont restées ouvertes. Des décisions différentes qui ont donné lieu à des situations diverses, parfois dans une même rue à Woluwe Saint-Lambert.
Dans le quartier de la Sainte-Famille, trois écoles se trouvent à proximité immédiate : deux écoles communales – une francophone et une néerlandophone – et une école flamande du réseau communautaire Go !. Alors que les deux premières ont ouvert leurs portes, la troisième a gardé portes closes. Une situation représentative des décisions qui ont été prises à Bruxelles.
La ministre de l’Education en Fédération Wallonie-Bruxelles Caroline Désir (PS) a décidé, après évaluation de la menace avec le fédéral et l’Ocam, de maintenir les écoles francophones ouvertes. Comme l’a rappelé le Premier Ministre Alexander De Croo, le passage en niveau 4 de menace terroriste ne justifie en effet pas automatiquement la fermeture des écoles et il n’existait “aucune menace spécifique envers les écoles ou des enfants”. Le ministre flamand de l’Enseignement Ben Weyts a de son côté décidé de garder les écoles de son réseau fermées.
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Le bourgmestre de Woluwe-Saint-Lambert, Olivier Maingain, ne comprend pas ces deux régimes différents. Pour lui, il aurait fallu décider d’une mesure unique pour toutes les écoles de la capitale. “Allez expliquer aux parents, comme j’ai du le faire ce matin, pourquoi des écoles sont ouvertes et d’autres fermées. (…) Quand on a des instructions aussi peu précises et aussi contradictoires, on laisse finalement aux citoyens un sentiment de désarroi que les bourgmestres reçoivent, car c’est nous qui sommes en première ligne.”
Certaines écoles francophones ont par ailleurs signalé aux parents qu’un simple mot suffirait à justifier l’absence de leur enfant.
V.d.T.
■ Reportage de Sabine Ringheleim, Charles Carpreau et Pierre Delmée