Athénée Andrée Thomas : les enseignants marqueront des arrêts de travail vendredi et lundi

Les affiliés de la CGSP, soit près de la moitié du personnel de l’athénée Andrée Thomas à Forest, marqueront un arrêt de travail d’une heure autour du temps de midi vendredi et un autre lundi pour exiger le départ de la directrice, a indiqué jeudi Magali Moyart, présidente de la CGSP-Enseignement Bruxelles.

Les deux autres syndicats n’ont pour l’instant pas rallié l’initiative. À la suite des débordements du mardi 3 décembre, les cours ont repris progressivement cette semaine. Les dernières classes ont fait leur rentrée ce jeudi.

Pour rappel, la police avait été appelée le mardi 3 décembre par la direction pour gérer une action de protestation des élèves, qui entendaient dénoncer la mauvaise gestion administrative de leur école, une revendication portée de longue date par le corps enseignant. Différentes rencontres ont été organisées à compter du jeudi suivant l’incident pour déterminer un plan d’action afin d’organiser une reprise des cours sereine. “La préfète de zone a annoncé que la directrice ne serait pas écartée, car les problèmes soulevés ne sont pas arrivés avec elle, ce qui est vrai, mais quand on lui a fait part de la souffrance du personnel, elle a refusé de mettre en place une enquête psychosociale de bien-être au travail“, explique Magali Moyart. “Au contraire, au lieu de concerter les membres du personnel, elle a imposé des choses“.

La décision de garder la directrice aurait été communiquée dès le jeudi suivant les incidents, soit au début du processus mis en oeuvre pour écouter les revendications des élèves, enseignants et éducateurs. Au sortir de la réunion de ce lundi avec la préfète de zone, les professeurs affiliés à la CGSP ont en conséquence décidé de réaliser deux arrêts de travail pour exiger le départ de la directrice et pour demander à avoir un autre interlocuteur que la préfète de zone désignée par le pouvoir organisateur de Wallonie-Bruxelles Enseignement. Plus haut dans la hiérarchie, le deuxième mandat de l’administrateur général adjoint n’a pas été reconduit, mais cela n’est pas suffisant pour les enseignants qui réclament le départ de la cheffe d’établissement. Ils déplorent qu’il ait fallu que des incidents éclatent pour qu’une attention soit accordée à leurs revendications. “Il a été promis d’engager deux éducateurs supplémentaires et deux membres pour le personnel ouvrier, parce que les gens n’en peuvent plus: des éducateurs et des ouvriers sont en maladie et ceux qui restent doivent faire leur travail“, rapporte Magali Moyart. Elle remarque que ces mesures palliatives ne vont pas résoudre la source du mal-être au travail, à savoir la mauvaise gestion de l’établissement.

Belga 

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12 décembre 2019 - 17h20
Modifié le 12 décembre 2019 - 17h20