Allocations familiales: “Pour le CDH, le montant de base de 150 euros était indispensable”

En charge des Allocations familiales au sein de la Cocom, la ministre bruxelloise  Céline Fremault (CDH) affichait également mercredi soir sa satisfaction après l’accord trouvé au sein du gouvernement bruxellois sur la réforme des allocations familiales.

“Il y avait une volonté politique forte de l’ensemble des partenaires de la majorité et beaucoup de travail dans la discrétion depuis des mois sur le modèle qui a été présenté aujourd’hui. Il y avait simplement une volonté de pouvoir entendre les impératifs des uns et des autres. Pour le CDH, le montant de base de 150 euros était indispensable. On savait que pour d’autres, la nécessité d’une transition était aussi indispensable. Et puis nous avons pu nous accorder, nous avons pu travailler sur les modèles, affiner les chiffres puisqu’il y avait un impact budgétaire. C’était fondamental pour nous d’arriver rapidement avec ce modèle comme convenu pendant les vacances de Pâques”, explique la ministre bruxelloise en charge des Allocations familiales au sein de la Cocom Céline Fremault (CDH).

La cheffe de file CDH au sein du gouvernement régional souligne également qu’aucune famille bruxelloise ne perdra un euro et que la grande majorité (77%) d’entre elles sera d’ailleurs gagnante avec le nouveau système. “Ce qu’il faut savoir, c’est qu’on voulait un montant de base qui soit fort, 150 euros, le plus proche de la Région wallonne, de la région flamande et de la Communauté germanophone. Le nouveau système entrera en vigueur en 2020 pour les nouveaux-nés. Un montant de base qui soit fort était important  pour nous, car c’est un montant de base qui est un soutien à la parentalité. J’ai toujours dit que j’étais partante pour tenir compte de toutes les spécifités bruxelloises. C’est ce que vous retrouvez notamment dans les suppléments pour les fmailles monoparentales à Bruxelles”, ajoute Céline Fremault.

Après plusieurs mois de négociations, un accord a finalement été trouvé au sein du gouvernement bruxellois sur la réforme des allocations familiales.

C’est finalement au terme de longues réunions qu’un accord autour des allocations familiales a été trouvé au sein du gouvernement bruxellois. Alors que le cdH souhaitait fermement que le système bruxellois copie le système validé en Wallonie, tous les partis de la majorité bruxelloise sont finalement tombés d’accord sur un nouveau système qui sera mis en place à partir du 1er janvier 2020.

Aucun ménage ne verra ainsi ses allocations diminuer entre décembre 2019 et janvier 2020 selon les premiers échos autour de ce dossier brûlant. Chaque famille touchera ainsi une allocation de base de 150 euros, assortie de correctifs sociaux (de 10 euros en moins ou en plus selon les familles), par mois pour chaque enfant. 125.000 familles seront concernées par ces changements. Dès 2026, les montants augmenteront de près de 10%, annonce le gouvernement bruxellois.

Des suppléments sociaux selon les revenus

Autre point qui a fait débat : les suppléments sociaux seront désormais octroyés sur base des revenus. Les familles avec un enfant, dont les revenus annuels sont inférieurs à 31.000 euros, recevront désormais un supplément de 40 euros par mois jusqu’à l’âge de 11 ans, et 50 euros par mois au-delà. Les familles avec deux enfants recevront par mois et par enfant 70 euros jusqu’à l’âge de 11 ans, et 80 euros au-delà. Les familles nombreuses recevront par mois et par enfant 110 euros jusqu’à l’âge de 11 ans et 120 euros au-delà.

Pour les familles monoparentales aux revenus inférieurs à 31.000 euros, un supplément de 10 euros par mois par enfant sera accordé si la famille compte deux enfants, et 20 euros par mois par enfant pour les familles nombreuses monoparentales.

Pour les familles dont les revenus annuels se situent entre 31.001 et 45.000 euros, les suppléments par mois par enfant se situent à 25 euros pour les familles à deux enfants, et à 72 euros pour les familles nombreuses.

Les primes de naissance et de rentrée

En outre, la prime de naissance pour le premier enfant a été fixée à 1.100 euros et celle des suivants est à 500 euros.

La prime de rentrée scolaire est également prévue mais varie entre 20 et 80 euros selon l’âge de l’enfant. Pour les orphelins de deux enfants, le taux de base est doublé. Pour les orphelins d’un seul parents, le taux de base sera de 150%.

Un budget complémentaire de 30 millions d’euros va être débloqué par la COCOM, la commission communautaire commune, afin de permettre le financement de ces allocations familiales à l’avenir.

■ Propos recueillis par Michel Geyer et Thierry Dubocquet.

J. N.

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29 mars 2018 - 09h29
Modifié le 29 mars 2018 - 09h40