Action de Greenpeace au Conseil des ministres : “La nature et le climat n’attendront pas”

Ce vendredi matin, Greenpeace a mené une action lors du Conseil des ministres pour souligner le fait que la nature et le climat ne peuvent pas se permettre de pause. Les activistes ont peint le message “fast forward for nature” sur le sol devant le 16 rue de la Loi. La police a rapidement mis fin à cette action.

La semaine dernière, le Premier ministre Alexander De Croo créait demandait que l’on appuie sur le bouton “pause” de la législation européenne concernant la restauration de la nature et d’autres politiques environnementales. Une prise de position qui a fait bondir les militants de Greenpeace. Ils étaient une dizaine ce matin à dénoncer cette décision et à demander, au contraire, au Premier ministre d’accélérer la politique en matière de biodiversité.

La politique en faveur de la nature est en pause depuis des décennies. Résultat ? Moins de 10 % de la nature en Belgique se porte bien“, déclare Ruth-Marie Henckes, chargée de campagne biodiversité chez Greenpeace. “La nature est pourtant notre meilleure alliée dans la lutte contre la crise climatique : pensons, par exemple, au stockage du CO2 par les tourbières et à l’effet rafraîchissant des forêts pendant les vagues de chaleur.”

Aujourd’hui Greenpeace appelle le gouvernement à appuyer sur le boutoin “accélérer”. “En soutenant la loi sur la restauration de la nature, et nous rapprocher ainsi de nos objectifs en matière de climat” ajoute Ruth-Marie Henckes.

Restaurer la nature, un investissement intéressant

La loi européenne sur la restauration de la nature vise à restaurer la nature gravement dégradée en Europe. Elle vise à garantir que, d’ici 2030, des mesures soient prises pour restaurer 20 % des zones terrestres et marines de l’Europe. Greenpeace ajoute sue d’ici 2050, des mesures devront être prises pour restaurer l’ensemble de la nature dégradée en Europe.

La restauration de la nature en Europe est nécessaire pour atteindre les objectifs climatiques, ralentir l’extinction massive des espèces animales et végétales et garantir notre sécurité alimentaire. Des études montrent également que la société récupère entre 8 à 38 euros pour chaque euro investi dans la restauration de la nature. En d’autres termes, la restauration de la nature est un investissement pour notre santé, notre sécurité alimentaire et notre qualité de vie“conclut Ruth-Marie Henckes.

Greenpeace fait partie d’une coalition de plus de 200 ONG qui font campagne dans toute l’Europe en faveur d’une loi forte sur la restauration de la nature. Le 20 juin, l’ensemble des ministres de l’environnement des Etats membres de l’UE se réuniront pour prendre position à ce sujet. D’ici là, la Belgique devrait également faire connaître sa position. Greenpeace appelle le gouvernement belge à soutenir la proposition d’une loi ambitieuse sur la restauration de la nature.

Photo : Greenpeace