Molenbeek : des riverains s’opposent à un centre d’accueil Fedasil dans un ancien home
897 signatures ont été récoltées par la pétition lancée par les riverains du Home Sebrechts à Molenbeek.
L’ancien home Sebrechts à Molenbeek abrite désormais un centre d’accueil Fedasil. Au départ, il était destiné pour accueillir en urgence des réfugiés ukrainiens, mais il a ensuite été transformé en centre Fedasil pour abriter quelque 600 demandeurs d’asile en attente d’une réponse à leur dossier. Aujourd’hui, les voisins dénoncent de nombreuses nuisances. La commune estime que ce quartier résidentiel très dense ne se prête pas à ce type d’accueil.
“Tout ce qui est comme bruit, musique, chant, ça fait entonnoir et ça fait nuisance“, explique un riverain. “Le soir quand il fait bon, ils se trouvent à 40-50 personnes ici sur le trottoir. Ils ne font pas d’histoire mais ça provoque un sentiment d’insécurité à certaines personnes“, confie un autre.
Une pétition soutenue par la commune
Une pétition a été lancée il y a trois semaines pour faire fermer le centre d’accueil. Selon son initiateur, elle a rassemblé plus de 800 signatures et a été envoyée à tous les présidents de parti ainsi qu’au Premier Ministre. “La question n’est pas de se savoir l’origine des habitants mais de s’indigner de l’attitude du secrétaire d’Etat dans ce dossier (Sammy Mahdi). Sans concertation avec les communes, sans dialogue avec les habitants, le secrétaire d’Etat désire imposer son projet de centre permanent pour réfugiés à Bruxelles”, écrit la pétition.
Cette initiative est soutenue par Catherine Moureaux (PS) la bourgmestre de Molenbeek. “Le secrétaire d’Etat Mahdi a utilisé la crise ukrainienne comme un cheval de Troie en faisant croire que c’était un accueil de peu de personnes et temporaire, ce que nous avons les moyens pour le faire. Par contre, nous n’avons pas les moyens d’accueillir 600 personnes en grande fragilité de plus sur le territoire,” explique-t-elle.
La bourgmestre appelle le Premier ministre Alexander De Croo à faire la méditation pour faire respecter les accords initiaux d’un logement d’urgence temporaire et restreint.
■ Un reportage de Bernard Denuit, F de Henau et Loïc Rey