9,1 % de naissances en moins entre 2021 et 2023 : un rapport détaille la natalité à Bruxelles
Comme chaque année, le centre d’épidémiologie périnatale (Cepip) a donné son rapport concernant l’état des lieux de la santé périnatale en Régions bruxelloise et wallonne.
Que ce soit dans la capitale ou au sud du pays, la diminution des natalités est significative. Il y a près de dix ans, on comptabilisait 24 879 naissances sur le territoire. En 2023, on en dénombre 20 581. Soit une diminution de 17,3 %. La différence des naissances entre 2021 et 2023 affiche la plus forte chute avec 9,1 %.
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Augmentation alarmante du nombre de femmes en surpoids
Ce rapport effectue également un état des lieux du poids des femmes pendant leur grossesse. “Quatre femmes sur dix présentent une surcharge pondérale en début de grossesse, 26,4 % sont en surpoids et 16,4 % souffrent d’obésité”, explique le Cepip. “Ces proportions augmentent de façon alarmante”, poursuit encore le rapport. En neuf ans, la proportion de femmes est passé de 11,7 % en 2014 à 16,4 % en 2023.
Cela peut poser problème parce que le surpoids et l’obésité exposent les mères et les futurs enfants à de nombreuses complications, comme le diabète, l’hypertension artérielle et la macrosomie. La macrosomie correspond à un poids de naissance supérieur à 4000 g chez un nourrisson à terme. “Par ailleurs, nous avons pu observer une tendance entre la prise de poids durant la grossesse et la corpulence de la mère en début de grossesse, la proportion de mères dont la prise de poids est supérieure à la recommandation étant plus importante parmi les mères en surcharge pondérale”, continue le rapport. Pour le Cepip, lutter contre l’obésité et informer les femmes quant à la prise de poids idéale durant la grossesse “se place clairement comme des priorités de santé publique”.
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La proportion d’épisiotomies diminue
Le rapport pointe tout de même une bonne nouvelle : la proportion d’épisiotomies diminue de plus de deux tiers de 2014 à 2023 (31,9 % à 10,7 %). Pour rappel, il s’agit d’une incision que l’on pratique dans le bas du vagin pour en augmenter l’ouverture et ainsi faciliter le passage du bébé au moment de l’accouchement.
Elle peut comporter certains désavantages comme des douleurs à l’endroit où la coupure a été pratiquée, un risque d’infection ou encore une perte de sang plus importante. “Cette diminution du nombre d’épisiotomies est une tendance favorable qui se poursuit depuis plusieurs années, avec cependant une grande variabilité de la pratique de l’épisiotomie entre les maternités (2,9 % à 18,4 %).”
Concernant les naissances, l’ASBL pointe une forte disparité des naissances déclenchées ainsi que par césarienne en fonction des hôpitaux. Tous établissements confondus, la proportion d’induction (accouchement déclenché) était en 2023 de 34,5% à Bruxelles. Les naissances par césarienne représentaient, elles, 20,9% des délivrances en région bruxelloise. Elle connaît une légère augmentation depuis 2020 après 4 années sous la barre des 20 %. Cette proportion oscille de 15,5 % à 26,0 % d’une maternité à l’autre
Par contre, la proportion d’enfants prématurés est restée stable depuis sa diminution en 2019 et 2020, note le Cepip. Ils représentaient 5,8% de nouveau-nés à Bruxelles.
G.J.