50 ans après l’incendie de l’Innovation, les services de secours ont bien évolué
Dans un discours au Docks Dome de Bruxelles, suite aux commémorations autour du drame de l’Innovation, ce lundi, la secrétaire d’Etat bruxelloise chargée du SIAMU (Service d’incendie et d’aide médicale urgente), Cécile Jodogne, a souligné “l’humanité profonde de leur engagement qui s’impose à nous”, en parlant des membres des services de secours. Elle a détaillé les mesures prises pour améliorer les interventions à la suite de cet incendie qui a fait 251 morts. “Je perçois la persistance des échos d’un drame qui appartient à notre histoire et à notre mémoire partagée. Après la réalité de la douleur, se dessine alors l’espoir et naît le courage d’œuvrer à mieux nous protéger des dangers. La prise de conscience des responsables politiques et des services de secours du pays ont permis de prendre à bras le corps la question des normes à édicter pour la prévention des incendies ainsi que celle de la nécessaire coordination des services qui avait tant manqué”.
Jérôme Glorie, directeur général de la Sécurité civile auprès du SPF Intérieur, a développé les changements qui ont suivi en termes de subventions de l’Etat, de prévention incendie ou d’organisation des services. “Il existait, le 22 mai 1967, la loi du 31 décembre 1963 sur la protection civile qui fixait les grandes lignes de l’organisation des services d’incendie. Mais certains arrêtés royaux d’application de cette loi n’avaient pas encore vu le jour. Ce n’était pas la priorité. La catastrophe de l’Innovation va accélérer ce processus et, six mois après, le 28 novembre 1967, sera signé l’arrêté royal portant, en temps de paix, l’organisation des services communaux et régionaux d’incendie et la coordination des secours en cas d’incendie. Il va rester d’application pendant plus de 40 ans”. (avec Belga)
- Reportage d‘Alice Vandenbroucke et Antoine Vander Straeten.